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Une partie des Alpes-Maritimes et Dunkerque renouent avec le confinement ce week-end

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Nice et Dunkerque ont entamé vendredi soir leur premier week-end de confinement, une nouvelle variante de restrictions sanitaires, le confinement les samedi et dimanche, qui guette d'autres grandes villes et départements si la situation se dégrade.

Couvre-feu à 18 heures la semaine et, désormais, bloqué à la maison le week-end: pour freiner l'épidémie de coronavirus, Nice et Dunkerque inaugurent ce samedi une nouvelle variante de restrictions sanitaires, le confinement les samedi et dimanche, qui guette d'autres grandes villes et départements si la situation se dégrade.

A Nice, l'emblématique promenade des Anglais et l'avenue commerçante Jean-Médecin, quasi déserts, donnaient des allures de cité fantôme à la cinquième ville de France.

Sur tout le littoral des Alpes-Maritimes et, à l'autre bout du pays, dans toute la communauté urbaine de Dunkerque, les déplacements non justifiés par un motif dérogatoire sont interdits et il faut à nouveau se munir d'une attestation pour se promener une heure, dans un rayon maximal de 5 km. Seuls les commerces dits essentiels seront ouverts, une liste dont font désormais partie les librairies, ajoutées par décret.

Un confinement pour au moins deux week-ends

Le nouveau tour de vis local a été décidé cette semaine après un fort rebond de l'épidémie de coronavirus dans ces zones, qui a mis les hôpitaux sous très haute tension. A l'hôpital de Dunkerque, "l'ensemble des lits de réanimation était occupé" jeudi "avec 70% de patients Covid" et "plus de soixante transferts de patients en réanimation ont déjà été organisés ces derniers jours" vers d'autres hôpitaux de la région, ont annoncé la préfecture du Nord et l'Agence régionale de santé (ARS).

Les confinements sont en vigueur pour au moins deux week-end à Nice et Dunkerque. Mais d'autres territoires pourraient suivre dès la semaine prochaine, alors que l'épidémie gagne à nouveau du terrain, revigorée comme le redoutaient les scientifiques par les variants du coronavirus, dont le variant anglais plus contagieux, qui représentait 49% des nouveaux cas de contamination la semaine du 15 février, selon les estimations de Santé publique France.

Samedi matin, le chef du gouvernement Jean Castex a réuni, en visioconférence et avec les ministres de la Santé et de l'Intérieur, les préfets et directeurs d'ARS des vingt départements placés jeudi sous "surveillance accrue" en raison d'une circulation plus forte du SARS-CoV-2.

Les échanges ont porté sur "les situations épidémiologiques locales, l'organisation des concertations avec les élus locaux et les premières tendances qui s'en dégagent", a ajouté Matignon, sans préciser qui du gouvernement ou des préfets allaient communiquer sur d'éventuelles nouvelles mesures restrictives.

Lors de cette réunion, le Premier ministre a demandé aux préfets de renforcer les contrôles des mesures en vigueur dont les couvre-feux, rappelant que l'objectif est de "tout faire pour éviter un confinement national", a annoncé Matignon.

Cyrielle Cabot avec AFP Journaliste BFMTV