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Société

Une majorité de Français contre l'accueil de l'Aquarius dans un port français

Le bateau Aquarius entre dans le port de Valence en Espagne, le 17 juin 2018

Le bateau Aquarius entre dans le port de Valence en Espagne, le 17 juin 2018 - JOSE JORDAN , AFP

Pour plus de la moitié des Français, le gouvernement a fait le bon choix en refusant d'accueillir le navire Aquarius avec à son bord 630 migrants secourus en mer.

Une majorité de Français estime que le gouvernement a fait le bon choix en n'offrant pas l'accueil au navire humanitaire Aquarius, arrivé en Espagne après une semaine d'errance en Méditerranée, selon un sondage publié ce lundi.

Des positions de plus en plus dures

Les 630 migrants secourus par le navire affrété par l'ONG SOS Méditerranée ont accosté dimanche dans le port de Valence, dans l'est de l'Espagne.

Le refus de l'Italie et de Malte d'accueillir l'Aquarius avait plongé l'Europe dans une nouvelle crise sur la question migratoire et déclenché une passe d'armes diplomatique entre la France et l'Italie.

En France, le choix de ne pas accueillir le navire, passé près de ses côtes, avait été critiqué par certains, regrettant le manque d'empathie et de solidarité des autorités françaises, alors qu'un peu partout en Europe, populations et gouvernements tendent à adopter des positions de plus en plus dures face aux arrivées massives de migrants.

56% des Français contre l'accueil de l'Aquarius

Un sondage réalisé par OpinionWay pour les médias Public Sénat, Les Échos et Radio Classique, indique que 56% des Français estiment que la France a fait le bon choix en n'accueillant pas l'Aquarius,contre 42% à penser le contraire (2% ne se sont pas prononcés).

En Allemagne, un sondage publié vendredi montre que près de 90% de la population veut plus d'expulsions de clandestins, et plusieurs pays ont porté à leur tête des dirigeants aux positions fermes contre l'immigration.

Si la France n'a pas proposé à l'Aquarius d'accoster dans l'un de ses ports, elle a en revanche proposé à l'Espagne d'accueillir une partie des migrants secourus par le navire.

Paris traitera les situations "au cas par cas", a déclaré dimanche le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, tout en jugeant "impossible" à l'heure actuelle de déterminer combien seront accueillis.

M. F. avec AFP