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"Une atteinte effrayante aux droits LGBT": Bérangère Couillard dénonce le durcissement de la loi en Italie

La secrétaire d'Etat française à l'Ecologie Bérangère Couillard à l'Assemblée nationale à Paris, le 20 juin 2023

La secrétaire d'Etat française à l'Ecologie Bérangère Couillard à l'Assemblée nationale à Paris, le 20 juin 2023 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

En Italie, le gouvernement de Giorgia Meloni souhaite effacer le nom des mères non biologiques des actes officiels, pour les enfants nés de PMA. "Une atteinte effrayante aux droits LGBT", estime la ministre française en charge de la lutte contre les discriminations.

"En effaçant le nom de la mère non biologique des actes de naissance des enfants de couples de femmes, le 2e parent n’a alors plus aucun droit". C'est ce que déplore Bérangère Couillard, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, en référence au durcissement du gouvernement italien sur la question des droits des personnes LGBT.

La ministre en charge de la lutte contre les discriminations estime qu'il s'agit d'une "atteinte effrayante aux droits LGBT". Elle vise particulièrement un fait encouragé depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement Meloni: cette semaine, le journal Le Monde raconte que le parquet de Padoue a réclamé au tribunal que les noms des mères non biologiques soient rayés des actes de naissance d'un enfant.

Dans ce pays, les unions du même sexe sont légales depuis 2016, mais l'adoption plénière d'enfants nés de PMA reste entourée d'un flou juridique qui laisse certaines décisions entre les mains des autorités locales.

"Encore plus grave que la pédophilie"

Par ailleurs, ce mercredi, les députés italiens ont entamé des discussions sur un projet de loi visant à renforcer l'interdiction de la gestation pour autrui (GPA) en la rendant illégale même quand elle est réalisée à l'étranger. Le projet de loi est porté par Fratelli d'Italia, le mouvement de la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni.

L'Italie a l'une des lois les plus restrictives d'Europe contre la GPA et prévoit actuellement que quiconque "réalise, organise ou fait connaître" la GPA dans le pays risque une peine de trois mois à deux ans de prison et une amende allant de 600.000 à un million d'euros.

Ces derniers mois, la tension est forte sur ces débats en Italie. Un membre du parti de Giorgia Meloni avait défini en mars la GPA comme un crime "encore plus grave que la pédophilie".

En Italie, les unions civiles sont autorisées, mais les couples de même sexe ne peuvent pas se marier ou adopter. La procréation médicalement assistée, dans laquelle un ovule ou un spermatozoïde donné est utilisé, est légale pour les couples hétérosexuels, mais pas pour les couples de même sexe ou les femmes seules.

https://twitter.com/ivalerio Ivan Valerio avec AFP Directeur des rédactions digitales BFM-RMC