BFMTV
Société

Un nouveau dispositif pour lutter contre les violences conjugales à Lyon

Une statue représentant la déesse de la justice tenant le symbole de la balance, à Rennes (illustration)

Une statue représentant la déesse de la justice tenant le symbole de la balance, à Rennes (illustration) - Loic Venance / AFP

Suppression des mains-courantes, amélioration de l'accompagnement des victimes...les associations, les forces de l'ordre et la justice a signé mardi un nouveau protocole pour lutter contre les violences conjugales.

La justice lyonnaise se dote d'un nouveau dispositif pour lutter contre le fléau des violences faites aux femmes. Mardi, les associations d'aides aux victimes mais aussi les représentants des forces de l'ordre, le président du tribunal de grande instance de Lyon et le procureur de la République ont signé un protocole novateur. 

En 2018, 127 comparutions immédiates pour violences conjugales ont été comptabilisées par le tribunal de grande instance de Lyon, tandis qu'en 2019, les commissariats ont enregistré une hausse de 25% des plaintes déposées, selon la direction département de la sécurité publique du Rhône. 

Suppression des mains-courantes

Ce nouveau plan d'action "tend à améliorer l'accueil des victimes de violences conjugales, à renforcer leur protection et à mieux coordonner les actions des différents acteurs de la chaîne pénale", précise le parquet de Lyon qui a détaillé les mesures prises.

Parmi elles, le protocole acte la suppression des mains-courantes. Toute plainte ou tout recueil d'éléments permettant de suspecter une situation de violences conjugales donne désormais lieu à une enquête et à minima à un procès verbal de renseignement judiciaire. Les femmes qui refusent de porter plainte pour lesquelles il y a une suspicion de violences conjugales sont par ailleurs systématiquement mises en contact avec une association. 

Dans les commissariats et les gendarmeries, le dispositif prévoit aussi l'instauration de référents pour accompagner les victimes, ainsi qu'un meilleur accueil et accompagnement des victimes à l'audience. Enfin, le protocole se fixe pour objectif une prise en compte plus rapide des peines de sursis avec mise à l'épreuve prononcées. 

Benjamin Rieth