Tourisme: entre blocages et pénuries, les professionnels se désolent

Le soleil va briller en Normandie ce week-end. Mais pour cette hôtelière de Trouville-sur-Mer, c’est du jamais vu. A cause des blocages et des grèves, les touristes, surtout étrangers, désertent la station balnéaire. Marion Van Colen, gérante de la brasserie-hôtel Le Central brandit sa feuille de réservations devant la caméra de BFMTV:
"C'est une feuille qui est pleine, normalement le vendredi soir. Là, je n'ai qu'un quart de la feuille qui est plein. On va faire un tout petit week-end, alors qu'on a le temps qui est avec nous", se désole-t-elle.
Et le constat est sans appel: la gérante enregistre une baisse de 20 à 30% de fréquentation par rapport à 2015. Et il en est de même pour le restaurant de l’établissement, avec, parfois, une centaine de couverts annulés d’un coup.
"Avec ce beau temps, ça devrait être plein"
A quelques kilomètres de là, Deauville elle aussi est boudée par les touristes. Le plus grand camping de la région, le Camping de la vallée, ne compte pas moins de 400 emplacements. Et ce week-end, ils sont loin d’être tous occupés.
"Normalement, avec ce beau temps, ça devrait être des arrivées tous les jours. Mais là, on n'a rien. Presque rien", explique la gérante du Camping de la Vallée, Patsy Desmet, interrogée par BFMTV.
"Il y a bien du carburant dans nos stations"
Alors pour éviter au maximum les désistements de dernière minute, cette patronne a pris les choses en main.
"Les gens qui ont réservé ce week-end et la semaine, on les a contactés", précise Patsy Desmet. "Et puis on leur a expliqué, aujourd'hui, qu'il y a bien du carburant dans nos stations. Et qu'ils ne doivent pas avoir peur de venir ici".