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Société

Sondage: près d'1 Français sur 5 est tatoué ou l'a été

Un tatouage sur le bras de la joueuse de tennis Bethanie Mattek-Sand, le 27 mai 2011.

Un tatouage sur le bras de la joueuse de tennis Bethanie Mattek-Sand, le 27 mai 2011. - JACQUES DEMARTHON / AFP

Les jeunes de 18 à 35 ans et les femmes sont particulièrement adeptes des tatouages.

Le journal La Croix consacre ce mardi un dossier au tatouage et révèle, sondage à l'appui, que près d'un Français sur 5 est ou a été tatoué. D'après cette étude de l'institut Ifop réalisée en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, le tatouage a de plus en plus la cote. Dans l'Hexagone, 18% des personnes majeures ont déjà été tatouées, contre 14% fin 2016, et 10% en 2010. Une tendance à la hausse qui nous rapproche de nos voisins britanniques, 21% à être marqués. Aux Etats-Unis, les chiffres sont encore plus importants, puisque 31% des Américains sont tatoués. 

Autre chiffre qui parle de lui-même: alors que dans les années 80 la France ne comptait qu'une vingtaine de salons de tatouage, elle en possède aujourd'hui 4.000 à 5.000. L'engouement se constate en particulier chez les plus jeunes: 29% des moins de 35 ans sont déjà passés sous les aiguilles d'un tatoueur ou d'une tatoueuse.

Les femmes plus tatouées que les hommes

Parmi les différentes catégories socio-professionnelles, les cadres et professions libérales sont au-dessus de la moyenne, comme le note le quotidien catholique, puisqu'ils sont 19% à être tatoués. Un chiffre deux fois moins important que chez les ouvriers, qui sont 38% à avoir franchi le pas. Au total, un quart des actifs ont des tatouages. 

A noter que les femmes tatouées sont aujourd'hui plus nombreuses que les hommes, alors que la pratique était au départ très masculine: on compte 20% de tatouées, contre 16% chez la gent masculine. Selon les experts interrogés par La Croix, cela témoigne d'un véritable "basculement anthropologique" et d'une "émancipation". 

"Un tatouage est une recherche d’appropriation de son corps, d’une distinction individuelle. Dans nos sociétés où les mythes collectifs fédérateurs se raréfient, les individus aiment écrire leur propre histoire et donner un sens à leur vie, y compris sur leurs corps", décrit ainsi David Le Breton, sociologue et auteur d'un ouvrage sur la question.

Sondage réalisé en ligne par l'Ifop du 9 au 20 août 2018 auprès d'un échantillon représentatif de 1.013 personnes, âgées de 18 ans et plus. Etude menée en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. 

Charlie Vandekerkhove