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Sea Bubbles: les tests des "taxis volants" sur la Seine repoussés de six mois

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- - JOEL SAGET / AFP

En raison de différentes contraintes techniques, les tests pour le grand public seront reportés de plusieurs mois.

Coup d’arrêt pour les Sea Bubbles, ces "taxis volants" sur la Seine. Les tests pour le grand public, qui devaient avoir lieu fin septembre à Paris, ont été repoussés de six mois en raison de contraintes techniques et règlementaires, a annoncé lundi leur inventeur, le navigateur Alain Thébault. "Nous ne pouvons pas nous déployer comme prévu", explique ce dernier à l’AFP, confiant que les essais "seront décalés au printemps".

Un prototype de Sea Bubbles avait été testé le 16 juin dernier sur la Seine avec à son bord la maire de Paris Anne Hidalgo, qui soutient le projet depuis ses débuts. Quatre "bulles" de pré-série devaient être testées par le grand public à la fin du mois. "Il y a une conjonction de facteurs" qui expliquent l'ajournement de ces essais, a déclaré Alain Thébault.

Une limitation de vitesse qui ne passe pas 

Sur le plan technique, le Sea Bubble "vole de manière parfaitement stable mais on voudrait le rendre plus facile à piloter pour tout le monde", précise-t-il en ajoutant que cinq engins de pré-série ont été construits en Suisse.

En revanche, le créateur de ces véhicules proteste contre un "règlement extrêmement rigide", qui limite la vitesse maximum sur la Seine à 12 km/h en centre-ville, et à 18 km/h au-delà.

Les "taxis volants" sont conçus pour naviguer à 50 km/h, dit-il. "Si la règle n'évolue pas, il est inutile de faire naviguer un Bubble à la vitesse d'un vélo", affirme-t-il. Voies Navigables de France "nous dit que la règle est immuable" à Paris, ajoute Alain Thébault, qui compte rencontrer sur le sujet le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. De son côté, le port autonome de Paris propose des pontons pour 1.000 euros par jour, pour dix jours maximum, affirme-t-il.

Un procédé révolutionnaire

Pour l'inventeur de l'hydroptère, qui assure recevoir des "avalanches de demandes" du monde entier, la mise en place de ces taxis volants est plus facile sur un plan règlementaire et aidée financièrement à l'étranger. "C'est un raisonnement de chef d'entreprise", ajoute-t-il en se défendant de "vouloir mettre la pression sur qui que ce soit".

Les Sea Bubbles reprennent le principe de l'hydroptère inventé par Alain Thébault, avec des "foils", des arcs en fibre de verre, qui sont immergés et permettent de couper les vagues, en maintenant le bateau hors de l'eau.

La coque de l'embarcation, qui fonctionne sur batteries électriques, "vole" à environ 50 centimètres au-dessus de l'eau.

H.S. avec AFP