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Société

Rennes: coincé huit heures dans sa salle de bain, malgré ses appels au secours

La salle de bains d'un hôtel à l'aéroport de Moscou (image d'illustration)

La salle de bains d'un hôtel à l'aéroport de Moscou (image d'illustration) - Kirill Kudryavtsev - AFP

Jean-Marc est resté coincé huit heures dans sa salle de bains, bloqué par une terrible douleur de dos. Ce Rennais de 47 ans a eu beau appeler à l'aide ses voisins, personne n'est venu l'aider.

Il s'est retrouvé coincé huit heures dans sa salle de bains. Ce Rennais âgé de 47 ans a vécu un long moment de solitude, rapporte ce mardi Ouest France. Mi-juin, Jean-Marc, conseiller clientèle pour une grande marque de téléphonie, souffre d'un sévère lumbago. Un mal de dos qui le paralyse entièrement. "Les jours précédents, j'étais allé voir un médecin puis un ostéopathe mais la souffrance était toujours là", a-t-il raconté au quotidien régional.

Vendredi 10 juin, la douleur est insupportable, il fait venir un médecin à son domicile qui lui prescrit un nouveau traitement. Mais Jean-Marc souffre tellement qu'il lui est impossible de descendre à la pharmacie. Il parvient à se déplacer jusqu'à sa salle de bains, à moins de 2 mètres de l'entrée de son appartement. C'est à ce moment-là que la situation se complique.

"J'étais debout accoudé à l'évier et là, j'ai senti une très vive douleur dans le dos. Je ne pouvais plus du tout bouger. Il était environ 11 heures du matin." 

Il lui est impossible de bouger. "Mon téléphone portable était dans la pièce d'à côté mais j'étais incapable de l'atteindre. J'avais peur de tomber et de ne plus pouvoir me relever."

"Mais qu'est-ce qu'il a encore celui-là"

Jean-Marc perçoit des bruits dans le couloir, le quadragénaire sait que ses voisins rentrent déjeuner chez eux le midi. "J'ai crié pour que quelqu'un vienne m'aider. Ma porte d'entrée n'était pas verrouillée et celle de la salle de bain ouverte." Mais personne ne répond.

Le Rennais accuse ses voisins d'avoir sciemment ignoré ses appels de détresse. "J'ai entendu quelqu'un dire "mais qu'est-ce qu'il a encore celui-là". A chaque fois que j'entendais du bruit sur le palier je criais. Je suis sûr que l'on m'entendait."

"C'est chacun pour soi"

Vers 19 heures, il décide que ça ne peut plus durer. "J'ai pris le risque de bouger." Il souffre toujours mais parvient à saisir son téléphone et à appeler les secours. S'il a pu être soigné et va mieux aujourd'hui, Jean-Marc est déçu de l'attitude de ses voisins.

"J'ai l'impression que c'est chacun pour soi. Mon médecin m'a dit que c'était de plus en plus courant ce genre de situation."

C.H.A.