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Mgr André Vingt-Trois, ni "suppôt" ni "adversaire du gouvernement"

Monseigneur André Vingt-Trois, archevêque de Paris

Monseigneur André Vingt-Trois, archevêque de Paris - -

L'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois qu'il n'était ni "un suppôt", ni "un adversaire du gouvernement".

L'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, a assuré mardi sur Europe 1 qu'il n'était ni "un suppôt", ni "un adversaire du gouvernement" malgré plusieurs sujets de tension dont le projet de loi du "mariage pour tous".

"Je n'ai pas de problème avec la gauche au pouvoir", a affirmé le président de la Conférence des évêques de France, soulignant avoir aussi "tenu des discours sous le gouvernement du président Sarkozy qui n'étaient pas très favorables à la politique qu'il menait".

"Je ne suis pas un suppôt du gouvernement et je ne suis pas un adversaire du gouvernement", a-t-il insisté, après la polémique qui a éclaté sur les réseaux sociaux depuis qu'il s'est ému dimanche du retrait d'un portrait de l'abbé Pierre lors d'un discours de François Hollande dans un centre Emmaüs début décembre.

Zèle

Selon l'Elysée, "un décor comportant des éléments flous et brillants dont un portrait de l'abbé Pierre" se trouvait effectivement derrière le président au moment de son discours et "a été déplacé pour éviter des reflets gênants".

"Vous n'allez pas me dire que dès qu'il y a une photo derrière le président, ça empêche de filmer", a dit Mgr Vingt-Trois, expliquant avoir voulu "souligner par là qu'il y a peut-être des gens dans les entours du gouvernement qui faisaient un peu trop de zèle".

L’Elysée a précisé que sur son site internet figure "au moins une photo" du président avec le portrait de l'abbé et que "le fait même que le président de la République visite un centre Emmaüs constitue un acte de reconnaissance évident de l’œuvre et de la vie de l'abbé Pierre".

Cathophobie

Interrogé sur les déclarations de la ministre du Logement, Cécile Duflot, demandant des efforts à l’Église catholique pour l'hébergement des sans-abri, Mgr Vingt-Trois a assuré qu'il ne s'agissait pas de "cathophobie". "Elle a fait les choses comme elle pensait, elle a fait une erreur c'est tout", a-t-il dit.

Enfin, sur l'ouverture du mariage aux homosexuels, à laquelle l’Église catholique est opposée, il explique que "l’Église se sent concernée parce que l’instauration de cette loi si elle est votée, va transformer le mode de vie de tous les concitoyens".