Le pape a reçu le vice-président américain JD Vance au Vatican pendant "quelques minutes"

Le pape François a reçu dimanche 20 avril le vice-président américain JD Vance en marge des célébrations de Pâques, a annoncé le Vatican, deux mois après les vives critiques du chef de l'Eglise catholique contre la politique migratoire de l'administration de Donald Trump.
Cette "rencontre privée" de "quelques minutes" s'est tenue "peu après 11H30" à la résidence Sainte-Marthe, où vit le pape au Vatican. Elle "a permis (aux deux hommes) d'échanger leurs voeux à l'occasion du jour de Pâques", a indiqué le Vatican dans un communiqué.
Passe d'armes sur la question des réfugiés
Le vice-président américain JD Vance, converti au catholicisme à 35 ans, s'était entretenu samedi au Vatican pendant plus d'une heure avec le cardinal italien Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat et N.2 du Saint-Siège, ainsi que Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États.
L'entretien "cordial" a abordé "la situation internationale, en particulier dans les pays marqués par la guerre, les tensions politiques et des situations humanitaires difficiles, avec une attention particulière portée aux migrants, aux réfugiés, aux prisonniers", a indiqué le Vatican dans un communiqué.
En février, le pape François s'était attiré les foudres de la Maison Blanche en condamnant, dans une lettre aux évêques américains, les expulsions massives de migrants voulues par Donald Trump, qualifiées de "crise majeure".
En 2024, le souverain pontife avait déjà fait une rare incursion dans la campagne électorale américaine en qualifiant de "folie" les attitudes hostiles aux migrants et en critiquant les personnalités catholiques américaines de droite pour leurs positions trop conservatrices.
"Protéger le droit à la liberté religieuse"
Samedi, "les deux parties (...) ont renouvelé leur engagement commun à protéger le droit à la liberté religieuse et de conscience", selon le Vatican.
Un thème abordé à Munich en février par J.D. Vance, qui avait dénoncé le "recul" de la "liberté d'expression" sur le Vieux continent, notamment concernant l'opposition à l'avortement, suscitant la colère de plusieurs dirigeants européens.
J.D. Vance est proche de la frange conservatrice de l'Eglise américaine, très critique envers le pape argentin pour ses positions sur les migrants, les fidèles LGBT+ ou certaines questions de justice sociale.
"Les deux parties ont exprimé le souhait d'une collaboration sereine entre l'État et l'Église catholique aux États-Unis, dont le service précieux envers les personnes les plus vulnérables a été reconnu", a indiqué le Vatican.