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Jean-Michel Blanquer assume ses propos sur l'islamisation à Roubaix

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Le ministre de l'Éducation a assuré dimanche qu'à Roubaix et Maubeuge, l'espace public est "envahi depuis plusieurs années par des manifestations religieuses".

Le 19 février dernier, Jean-Michel Blanquer avait affirmé que la "loi islamique" s'était imposée dans certains quartiers et avait "remplacé la loi républicaine", notamment à Roubaix et Maubeuge. Après les propos polémique du ministre de l'Éducation, Guillaume Delbar, maire de Roubaix, lui avait rapidement répondu, l'invitant à mener une vraie visite de terrain à Roubaix.

"Ce n'est pas avec des propos comme ça et des jugements péremptoires qu'on va réussir à avoir une relation sereine. Ce sont des propos qui ont vocation à être expliqués (...) pour comprendre comment il (J-M B., NDLR) émet ces jugements", avait déclaré sur l'antenne de BFM Grand Littoral Guillaume Delbar.

Dans le sillage de l'édile de Roubaix, Arnaud Decagny, maire UDI de Maubeuge, avait lui aussi invité le ministre de l'Éducation "à venir sans escorte policière" dans sa ville, assurant qu'il n'y avait "pas d'espace de non-droit".

"Le rôle des municipalités est d'aller à l'encontre de ces tendances anti-républicaine"

Dimanche, Jean-Michel Blanquer a pourtant persisté et signé. S'exprimant dans l'Émission politique sur BFMTV, le ministre de l'Éducation a pleinement assumé ses propos assurant qu'il s'agissait de villes (Roubaix, Maubeuge) où il était "déjà allé" et sur lesquelles il possédait "des rapports, des éléments".

"Ce sont des villes où depuis de nombreuses années, l'espace public a été envahi par certaines manifestations religieuses", a-t-il déclaré, soulignant l'existence selon lui d'une "forme d'auto-censure de la part des citoyens. Par exemple, vous avez des femmes qui ne sont pas dans le débat, et toute une série de pratiques qui s'immiscent dans la vie quotidienne. Donc il est normal de réagir à ça."

Le ministre de l'Éducation a également pointé du doigt l'action des élus dans ces villes. "Le rôle des municipalités est d'aller à l'encontre de ces tendances anti-républicaines", a-t-il estimé. Il a cependant ajouté qu'en "lien avec les mairies", notamment à Maubeuge et Roubaix, le gouvernement avait pris "toute une série de mesures sociales, (...) des mesures très concrètes pour arriver à une reconquête républicaine".

Les maires de Roubaix et Maubeuge n'ont pas encore réagi aux nouveaux propos du ministre de l'Éducation.

Juliette Mitoyen