"Des résultats extraordinaires": le célèbre Apollon du Belvédère restauré et dévoilé par les Musées du Vatican

La cité du Vatican, ici le 4 janvier 2023. Photo d'illustration - Andreas Solaro
Considérée comme la quintessence de la beauté et de l'art, le célèbre Apollon du Belvédère a fait peau neuve. La statut, haute de 2,24 m, qui représente le dieu Apollon en marche, le bras gauche tendu après avoir tiré une flèche de son arc, a en effet été rénovée. Sa restauration, d’un coût d’environ 260.000 euros, visait à répondre aux "graves dommages structurels" détectés fin 2019. D’après les restaurateurs, l’œuvre présentait notamment des fragilités au niveau des jambes et un déséquilibre de la structure.
Grâce au travail collectif d'experts et d'ingénieurs et à l'introduction d'une tige en fibre de carbone fixée à l'arrière du socle, la rénovation a ainsi permis de stabiliser la statue présentée ce mardi au public sous les applaudissements au Musée Pio-Clementino. Un établissement qui fait partie des Musées du Vatican.
On a trouvé ce nouveau système, qui est un système structurel dynamique basé sur l'utilisation de la fibre de carbone (...) et qui, utilisé de la bonne façon, peut donner des résultats extraordinaires.
"Une icône si importante pour nos musées"
Découvert en 1489 à Rome sur la colline du Viminal, parmi les ruines d'une ancienne domus, l'Apollon du Belvédère a été introduit au Vatican par le pape Jules II (1503-1513). "La chose la plus difficile" a été de "ne rien toucher de la sculpture" en évitant de la déplacer et de la démonter, a expliqué à l'AFP Guy Devreux, responsable de l'atelier de restauration. Pour la directrice des Musées, Barbara Jatta, "le principal défi a été d'avoir le courage de fermer (l'accès à) une icône si importante pour nos musées" et "de faire des choix (...) qui ont aussi nécessité beaucoup de temps".
Par ailleurs, les restaurateurs ont également remplacé la main gauche par un moulage tiré de la "main de Baia", le fragment d’une copie en plâtre réalisée à l’époque romaine sur la statue grecque originale. L’œuvre est en effet une copie d'un bronze réalisé en Grèce vers 330 av. J.-C. et attribué à Léocharès, l'un des artistes les plus célèbres de son temps.