Attentats: les musulmans de France ont prié pour la paix

Les musulmans de France entendaient bien affirmer leur refus du terrorisme. Ce vendredi, une semaine après les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis, le Conseil français du culte musulman (CFCM) avait appelé les mosquées du pays à diffuser un "texte solennel", condamnant toute "forme de violence". Plusieurs d'entre elles avaient toutefois choisi de prêcher leurs propres mots, à l'image de la Grande Mosquée de Paris.
Plusieurs centaines de personnes s'y sont ainsi rendues pour assister à la prière cet après-midi, malgré un important dispositif de sécurité, et l'annulation d'un rassemblement prévu. Déploiement de forces de l'ordre et fouilles aux corps, dans un contexte encore un peu fébrile, n'ont pas repoussé les fidèles.
"Soyons unis", a ainsi plaidé un fidèle. "Car certains veulent nous diviser, car les diviseurs sont les agresseurs de l'espoir, du bon vivre ensemble dans ce beau pays qu'est la France."
À Marseille également, les croyants s'étaient rassemblés en nombre pour écouter le prêche de l'imam de la mosquée Viala, Mohsen Ngazou. Un message qu'il a souhaité faire simple, qu'il résume en quatre points: "Rester debout, rester vigilants, rester unis, et compatir avec les victimes et leurs familles".
Les autorités religieuses souhaitent avant tout couper court à tout amalgame, les terroristes se revendiquant de l'islam. "Ces gens se prétendent musulmans", regrette Youcef Boulmaoui, "imam suppléant de la mosquée de Toulouse. Mais ils sont totalement à côté de cette religion, et de son message de respect d'autrui".