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Abbé Pierre: la Conférence des évêques de France "regrette la décision" du parquet ne pas ouvrir d'enquête

Portrait de l'abbé Pierre pris le 03 mars 2005 dans les locaux de l'association Droit au logement (DAL) à Paris,

Portrait de l'abbé Pierre pris le 03 mars 2005 dans les locaux de l'association Droit au logement (DAL) à Paris, - ERIC FEFERBERG / AFP

La Conférence des évêques de France (CEF) dit "regretter" la décision du parquet de Paris de ne pas ouvrir d'enquête sur les accusations d'agressions sexuelles visant l'abbé Pierre, les faits étant prescrits.

La conférence des évêques de France (CEF) a dit mardi 4 février "regretter" la décision du parquet de Paris de ne pas ouvrir d'enquête pénale pour établir des responsabilités dans les multiples accusations d'agressions sexuelles visant l'abbé Pierre, les faits étant prescrits.

La CEF "bien que la comprenant, regrette la décision du parquet", a-t-elle déclaré à l'AFP.

"Elle exprime sa proximité aux personnes victimes et redit sa détermination à agir pour que toute la vérité possible soit faite sur les actes commis par l'Abbé Pierre", a-t-elle ajouté.

Longtemps figure iconique de la défense des démunis, l'abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, était visé fin janvier par 33 accusations de violences sexuelles. Ces agressions sexuelles et viols ont été révélés dans trois rapports différents publiés depuis juillet 2024 par le cabinet Egaé, mandaté par le mouvement Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre pour faire la lumière sur les agissements du prêtre.

"Action publique éteinte"

L'Église catholique avait demandé à la justice en début d'année d'étudier la possibilité d'une ouverture d'enquête sur l'affaire Abbé Pierre, avec un signalement "pour non-dénonciation de viols et agressions sexuelles sur personnes vulnérables et mineurs".

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"Le parquet de Paris a fait savoir que l'action publique était éteinte par le décès du mis en cause en 2007 en ce qui le concernait personnellement et prescrite en ce qui aurait éventuellement pu concerner des non-dénonciations de faits", a-t-il indiqué dans un courrier daté du 24 janvier dernier.

L.V. avec AFP