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Société

Régionales: la maintien de Masseret, "de l’orgueil et un suicide politique" juge la presse

Le candidat du Grand Est Jean-Pierre Masseret lors d'une conférence de presse le 8 décembre 2015 à Charlevilles-Mézières

Le candidat du Grand Est Jean-Pierre Masseret lors d'une conférence de presse le 8 décembre 2015 à Charlevilles-Mézières - Fred MARVAUX, AFP

En 48 heures Jean-Pierre Masseret, 71 ans, tête de liste aux régionales dans l'Est a bravé le PS en refusant de se retirer face au Front national, au prix de son investiture. La presse juge sévèrement ce choix ce mercredi.

Le choix de Jean-Pierre Masseret, tête de liste PS aux régionales dans le Grand Est, de se maintenir au second tour des élections régionales, est critiqué mercredi par la presse qui lui reproche notamment "d'offrir" la région au Front National. "Jean-Pierre Masseret a donc maintenu sa candidature. Un refus de capituler qui offre sur un plateau la région Grand-Est au FN", s'emporte Midi Libre. En outre cette décision "va laisser de profondes déchirures, en interne, au Parti socialiste", explique le quotidien en écho aux pressions de Manuel Valls et de Jean-Christophe Cambadélis pour le faire reculer.

"Qu’importe que son maintien favorise l’élection du FN Philippot", Jean-Pierre Masseret: "s’est accroché pour un dernier mandat et il tient tête à son parti qui exige le retrait", relève amère la Charente Libre. Jean-Pierre Masseret, 71 ans, en dépit de son score (16,11%), le plus mauvais de toutes les listes régionales PS au premier tour dimanche, a donc ainsi "décidé de saborder toute chance de priver le FN d’une victoire dimanche", déplorent les Dernières Nouvelles d'Alsace. "Il prend une responsabilité immense. Et portera, le cas échéant, le fardeau d’être celui qui aura contribué à livrer sur un plateau cette nouvelle grande région à Florian Philippot", juge le quotidien Alsacien.

"Le poil à gratter lorrain"

"Le Parti socialiste a tout donné à Jean-Pierre Masseret. Il a fait le plus mauvais score socialiste de France et se maintient. C’est à la fois de l’orgueil et un suicide politique. Au FN, on appellerait cela une courte échelle", attaque l'Est Républicain. "En maintenant sa candidature au second tour des élections régionales, le socialiste lorrain fait tâche dans le bel ordonnancement planifié par la rue de Solférino", s'indigne le Républicain Lorrain quand l'Union, voit dans ce refus: "le poil à gratter lorrain" pour le PS.

"C'est carrément le conflit ouvert entre les instances nationales du PS et sa tête de liste qui refuse de se retirer", assure le Journal de la Haute Marne. Un conflit, regrette l'Est Républicain, qui "donne du grain à moudre au Front national qui dénonce les méthodes des vieux partis".

la rédaction avec AFP