Refusée sur une attraction du parc Astérix pour sa corpulence, elle raconte son "humiliation"

L'attraction Toutatis du Parc Astérix. - BFMTV
Refoulée d'une attraction pour une "question de morphologie". C'est l'expérience humiliante vécue au Parc Astérix, le 8 juillet par une femme de 35 ans, lorsqu'elle a voulu essayer les montagnes russes Toutatis. Elle confie à Libération avoir vécu une "humiliation".
Ce samedi, la visiteuse est accompagnée d'une amie pour se rendre sur le site, à Plailly, dans l'Oise, avec l'idée d'être propulsée dans un wagon à 110km/h à plus de 50 mètres de hauteur sur cette nouvelle attraction ouverte au public seulement trois mois auparavant.
Une situation "réellement honteuse"
Dotée d'un billet coupe-file, elle est rapidement installée avec son amie sur l'un des sièges et harnachée comme les autres. Mais ça bloque. En jetant un œil sur les écrans dans la cabine de contrôle à sa gauche, elle voit que tous les passagers sont affublés d'un "petit carré vert", sauf le sien, "allumé en rouge".
Les agents de sécurité de l'attraction se focalisent rapidement sur son fauteuil et on lui demande de se pousser dans le fond de son siège. Les autres passagers assistent à la scène en s'impatientant et on multiplie les ouvertures et fermetures du harnais.
"Ce sera la dernière fois qu’on tente", finit par lui lâcher un employé.
En vain. On demande à la visiteuse de quitter l'attraction en invoquant la fameuse "question de morphologie". Elle s'exécute devant témoins, une situation qu'elle décrit comme "réellement honteuse", d'autant que l'explication est venue tardivement et de façon abrupte.
Départ précipité
Devant l'attraction, un siège test était mis à disposition. Elle n'a vu que le panneau, qui indiquait une taille minimum d'1m30. La trentenaire explique à Libération qu'elle mesure 1m72 et qu'elle ne se pèse plus "depuis des années". Elle précise tout de même s'habiller "en (X)XL pour le haut et en 46/48 pour le bas".
Après l'incident, un homme "qui semblait être le manager" l'a rattrapée pour lui proposer une compensation, expliquant qu'il "ne cautionnait pas" ce qui venait de se passer. La visiteuse explique qu'elle aimerait plutôt que l'incident soit communiqué à la direction du parc et que les limites physiques pour profiter des attractions soient mieux affichées. Démoralisée, elle a quitté le parc avec son amie peu après.
Contactée par BFMTV.com, la direction du parc apporte des explications sur les restrictions qui existent sur ses attractions et qui ont expliqué le refus de la visiteuse. Elle récuse par ailleur tout soupçon de discrimination, assurant au contraire faire preuve d'inclusivité.