"Qui pourra payer?": leur tour est trop haute, ces Toulousains vont voir leurs charges doubler

Une très mauvaise nouvelle pour la fin de l'année 2024. Les 84 copropriétaires de la tour des Mazades, située à Toulouse, ont appris que leurs charges mensuelles allaient bondir de 250.000 à 500.000 euros annuels, a révélé le quotidien régional La Dépêche ce mardi 3 décembre. Dans le détail, un propriétaire va devoir s'acquitter de 350 euros mensuels contre 180 auparavant.
En cause, une réglementation de 2011 qui impose un service de sécurité unique et la permanence d’un agent de sécurité qualifié (SSIAP2) pour les immeubles considérés comme IGH (immeubles de grande hauteur).
"On est mis devant le fait accompli"
Cette structure de 18 étages mesure 56 mètres de hauteur, mais bénéficiait depuis des années d'une dérogation qui lui évitait cette classification. C'est la sous-commission départementale de sécurité qui y a mis fin en juin passé, et les répercussions ont été immédiates.
"On est mis devant le fait accompli. Qui pourra payer? Je ne sais pas. Pas tout le monde, et on ne pourra même plus vendre les appartements, c'est une catastrophe pour tout le monde", explique à BFMTV Éric, l'un des copropriétaires concernés.
L'inquiétude est également grande chez les locataires de la tour, cas qui concerne 80 logements sur les 162 que comporte la structure.
"Si eux vont devoir payer, on va devoir payer derrière. Même en étant fonctionnaire j’arriverais tout juste à finir le mois, à boucler le mois", pronostique Bruno, un locataire, toujours à BFMTV.
Pour le syndic, ce changement était inévitable. "Il ne s'agit ni plus ni moins que de l’application de la loi", nous confirme Guillaume Porcario, président du syndic SOGEM.
"Il y a eu un appel d'offres avec trois sociétés qui ont été consultées, et la société la mieux-disante qui a été retenue", ajoute-t-il. Comme l'indique de nouveau La Dépêche, le devis proposé par la société retenue s'élève à 234.000 euros annuels pour se mettre aux normes de sécurité.
En revanche, les locataires sociaux ne devraient pas être concernés par l'augmentation des loyers puisque ces charges liées à la sécurité doivent être prises en charge par le bailleur.