Paris: une publicité de la Fédération des chasseurs modifiée dans le métro

La campagne publicitaire de la Fédération des chasseurs a fait grincer des dents, faisant même l'objet d'une modification dans le métro parisien.

Il y a quelques jours, la Fédération des chasseurs a lancé une grande campagne d'affichage dont le slogan "Les chasseurs, premiers écologistes de France", n'a pas été du goût de tout le monde, rapporte Le Parisien.

Dans le métro parisien cette affirmation s'est rapidement transformée en question. En effet, un point d'interrogation a finalement été ajouté au slogan, ce qui donne: "Les chasseurs, premiers écologistes de France ?".

À noter que tous les messages publicitaires de la RATP sont gérés par Médiatransports. Cette régie publicitaire consulte régulièrement l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), un organisme indépendant. Dans le cas présent, l'ARPP a été saisie par Médiatransports car la campagne concernait un sujet environnemental. Or, depuis 2008, une charte signée avec le ministère de l'écologie oblige les régies publicitaire à consulter cette autorité pour les publicités qui touchent à cette thématique. Et l'ARPP a effectivement émis un avis plus que réservé sur cette campagne d'affichage, explique nos confrères.

Selon un courrier que s'est procuré le quotidien, l'ARPP rappelle que "le message publicitaire doit exprimer avec justesse l'action de l'annonceur en adéquation avec les éléments justificatifs dont il dispose" et doit être "proportionné à l'ampleur des actions menées par l'annonceur en matière de développement durable ainsi qu'aux propriétés du produit dont il fait la promotion".

Dans ce cas là, l'organisme considère que l'affirmation n'est pas étayée de preuves suffisantes. Elle se base sur un sondage réalisé auprès des auditeurs de l'émission "Les Grandes Gueules", sur RMC. Résultat, la Fédération nationale des chasseurs a fait une nouvelle proposition en ajoutant un point d’interrogation pour pouvoir continuer de diffuser son message. 

Mais cette campagne en froisse visiblement plus d'un, à en croire les réactions virulentes des défenseurs de l'environnement sur les réseaux sociaux, à l'image de Laurence Parisot, vice-présidente de la fondation Brigitte Bardot qui avait notamment milité pour la fin de la chasse à courre en 2017.

L'ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) a elle aussi réagi à cette campagne dans un tweet, dénonçant la mort de "milliers d'oiseaux sous prétexte de chasses traditionnelles".

M. F.