Paris planche sur des Vélib' 2.0

Une nouvelle version des Vélib' devrait faire son apparition en 2018. - AFP
Le Vélib' gris en circulation depuis 2007 sera bientôt de l'histoire ancienne. Un nouveau modèle devrait en effet faire son apparition début 2018, au terme d'un appel d'offres dont le lauréat sera désigné au printemps. Un appel d'offres qui intervient à la fin du contrat entre le publicitaire JCDecaux et la mairie de Paris.
En plus du nouveau design, la mairie de Paris a fait part de sa volonté d'intégrer à son service de vélo en libre-service une offre de vélo à assistance électrique. Le Figaro évoque une part de 30% de véhicules électriques. Autre avancée, la question du développement de Vélib' dans de nouvelles communes en-dehors de Paris. Actuellement, une trentaine de villes à moins d'1,5 kilomètres de Paris proposent le service Vélib', elles pourraient passer à une cinquantaine.
"Il devrait y avoir de 1.400 à 1.500 stations au lieu de 1.200 aujourd'hui, et entre 21.000 et 22.000 vélos au lieu de 18.000 aujourd'hui", explique la mairie au quotidien.
Réduire la facture
Au coeur du nouveau contrat, la mairie de Paris cherchera aussi à réduire la facture. Récemment, un rapport de l'Inspection générale de la ville de Paris, qu'avait consulté Le Parisien, mettait en cause les dérives financières du contrat avec JCDecaux.
Lors du lancement de Vélib' en 2007, le service ne devait rien coûter à la collectivité, JCDecaux prenant en charge l'entretien en contrepartie de l'exploitation des panneaux publicitaires de la capitale. En réalité, selon le rapport de l'Inspection générale, Vélib' aurait coûté 16 millions d'euros en 2013. En cause, les actes de vandalisme et les vols des vélos en libre-service qui auraient alourdi la note pour les communes, si bien que le coût d'un vélo reviendrait à 4.000 euros par an.
Trois groupes sur les rangs
Pour répondre à ces problématiques, trois groupes sont sur les rangs selon Le Figaro. JCDecaux est candidat à sa propre succession et mise sur sa position de leader européen avec une présence dans trente villes d'Europe. Mais deux autres concurrents pointent les failles du groupe publicitaire.
L'entreprise Smoove cherche à lui ravir la place et met en avant un modèle plus robuste, déjà utilisé dans des villes comme Moscou, Strasbourg ou Montpellier. Le candidat SFR associé à Intermobility qui se présente en "spécialiste de l'Internet des objets et des villes intelligentes" veut quant à lui "faire passer Vélib' à l'ère 2.0".