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Société

Paris: la fille de Toto Riina, parrain de la mafia sicilienne, à la tête du restaurant le "Corleone"

Toto Riina durant son procès en 1993

Toto Riina durant son procès en 1993 - Alessandro FUCARINI / AFP

Lucia Riina a ouvert en novembre un restaurant baptisé le "Corleone" dans le 8 arrondissement de la capitale. Un nouvel établissement qui intrigue la presse italienne.

Depuis son ouverture en novembre, un nouveau restaurant de la rue Daru dans le 8e arrondissement de Paris fait beaucoup parler de lui, notamment en Italie. Et pour cause, la propriétaire de l'établissement spécialisé dans la cuisine italienne n’est autre que Lucia Riina, la fille de Toto Riina, ancien parrain de la Mafia, considéré comme le chef suprême de la Cosa Nostra sicilienne.

Ancienne artiste-peintre, Lucia Riina a, elle, décidé de refaire sa vie à Paris. Sans pour autant oublier ses racines. Preuve en est le nom attribué à son restaurant: le "Corleone, by Lucia Riina". Un nom qui fait évidement référence à la célèbre commune de Sicile d’où sa famille est originaire. C’est également le nom donné au "Parrain" dans le film de Francis Ford Coppola.

Elle "voulait depuis longtemps quitter Corleone"

Si la propriétaire reste discrète, l’établissement ne passe pas inaperçu. Il a même fait l’objet de nombreux articles de presse de l’autre côté des Alpes où la famille Riina serait en "difficulté financière après la confiscation d’une grande partie de leurs biens", explique Libération.

Pour Il Messaggero en Italie, "le nom (du restaurant, ndlr) ne laisse planer aucun doute". "La plus jeune fille du parrain de la mafia, qui savait qui était son père après son arrestation en janvier 1993, voulait depuis longtemps quitter Corleone où elle se sentait 'opprimée' et 'marginalisée'", note le journal transalpin.

Surnommé la "Bête", Toto Riina est mort d’un cancer en prison en novembre 2017. Fils de paysans, il avait rejoint la mafia à 18 ans. En 1992, il perpétra un attentat à la bombe pour tuer deux juges voulant s’attaquer à la Mafia. Le "chef des chefs" a fini sa vie derrière les barreaux où il purgeait 26 peines de détention à vie.

Paul Louis