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Société

Paris: à peine plus d'un tiers des restaurants ont un bon niveau d'hygiène

Les restaurants parisiens sont moins bien notés que les avignonnais (illustration)

Les restaurants parisiens sont moins bien notés que les avignonnais (illustration) - Miguel Medina - AFP

Les restaurants parisiens sont largement moins bien classés que ceux d'Avignon. Une association de consommateurs réclame l'affichage des résultats dans les établissements.

A Paris, seulement 34 % des établissements ont obtenu un niveau d'hygiène "bon". Un peu plus de la moitié ont obtenu un niveau "acceptable" et 8 % un niveau d'hygiène "à améliorer". Tels sont les résultats implacables de la direction générale de l'Alimentation (DGAL), qui a mené de juillet à décembre 2015 des contrôles d'hygiène dans 1.500 restaurants à Paris et 200 à Avignon. 

La note "à améliorer" signifie que "les établissements sont mis en demeure de procéder à des mesures correctives", analyse l'association nationale des consommateurs CLCV, estimant que "ces résultats ne sont donc pas de nature à rassurer les consommateurs". Selon l'association, Paris comprend environ 13.600 restaurants, selon des chiffres de 2013. "Nous ne disposons que des résultats des contrôles d'environ 11% des restaurants parisiens", souligne la CLCV.

C'est mieux à Avignon

A Avignon, 62% ont obtenu un niveau d'hygiène "bon", 37 % un niveau "acceptable" et 1 % un niveau "à améliorer". Pour cette ville, selon la CLCV, en considérant qu'il existe environ 520 restaurants (tous types confondus), la transparence des résultats des contrôles a concerné environ 33 % des restaurants. En conclusion, la CLCV considère que ces résultats ne "sont pas acceptables et souhaite un renforcement des contrôles au niveau des restaurants". 

De leur côté, les professionnels voient rouge. Selon Hubert Jean, président de la branche restauration de l'Umih (l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), "ces critères de contrôles peuvent être remis en question. Le niveau "acceptable" peut être attribué à un restaurant qui ne présente en réalité que de petites anomalies, qui ne devraient pas le faire passer dans cette catégorie", regrette-t-il. 

La transparence paie à New York

La CLCV réclame désormais un affichage obligatoire des résultats des contrôles d’hygiène. Par ailleurs, l'association rappelle que "la mise en transparence des résultats des contrôles officiels dans les restaurants existe déjà dans certains pays ou villes (Royaume-Uni, Danemark, Pays-Bas, New York, etc.)". A New York par exemple, "où un système de notation par lettres (A, B, C) existe depuis 5 ans, le City Department of Health considère que les restaurants de la ville n'ont jamais été aussi propres. Ils sont d'ailleurs désormais 60% à obtenir la meilleure note, A, lors de leur inspection initiale".

Ces contrôles, menés durant six mois, constituent une première phase test de la DGAL, qui dépend du ministère de l'Agriculture et contrôle la sécurité des assiettes françaises.

A. D. avec AFP