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Notre-Dame: le feu pourrait être parti du pied de la flèche

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Quarante-huit heures après l'embrasement de la cathédrale de Notre-Dame, les auditions continuent afin de déterminer l'origine du sinistre. Si l'enquête, complexe, avance lentement, une piste évoque un départ de feu sous l'angle de la flèche qui s'est depuis effondrée.

Près de 48 heures après le début de l'incendie qui a ravagé une partie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, l'enquête avance lentement. Et pour une raison principale: les policiers ne peuvent toujours pas accéder à l'intérieur de la nef, où de potentiels indices se trouvent sous les décombres.

Le couloir principal de l'édifice religieux a été endommagé par un trou de plusieurs mètres de diamètre dans son toit. C'est notamment dans cette partie que les enquêteurs espèrent effectuer bientôt - une fois la structure sécurisée - des prélèvements sur les débris, afin de les analyser par exemple pour y trouver des produits inflammables.

Le foyer de l'incendie sous la flèche?

À défaut de pouvoir effectuer ces analyses, quarante enquêteurs de la brigade criminelle et une dizaine d'officiers de l’identité judiciaire se concentrent sur les auditions. Le but est d’interroger les individus qui se trouvaient sur le chantier dans les minutes qui ont précédé l'incendie. Les enquêteurs souhaitent creuser et croiser les témoignages afin de refaire la chronologie de l’embrasement de Notre-Dame.

Depuis lundi soir, une trentaine de témoins - à la fois le personnel chargé de la sécurité de la cathédrale et les ouvriers qui participaient au chantier de rénovation - ont été entendus. Plusieurs d'entre eux affirment que l'incendie serait parti de l'angle de la flèche, du côté de la Seine. C'est une piste sur laquelle travaillent les enquêteurs mais sans affirmer pour l'heure qu'il s'agit de l'origine du sinistre.

48 heures de travaux de sécurisation

Les premières investigations indiquent par ailleurs que dès 18h15, soit plus de trente minutes avant le départ des premières flammes, une alarme se serait déclenchée sur les écrans de contrôle, mais un problème informatique "aurait indiqué un mauvais endroit aux agents", d'après les informations du Parisien.

La piste accidentelle reste privilégiée à l'heure actuelle, a indiqué le procureur de Paris Rémy Heitz, qui reste prudent dans ses déclarations.

Les investigations seront "longues, complexes, a prévenu Rémy Heitz. Généralement, quatre causes sont à l'origine de ce type d'incendie: l'accident électrique, l'erreur pendant les travaux, l'acte de malveillance ou l'acte de maladresse". 

L'enquête pour "destruction involontaire" suit donc son cours et pourrait s'accélérer une fois les travaux de sécurisation, d'une durée de 48 heures, effectués. Toutefois, certains restent sceptiques sur la possibilité de déterminer un jour la cause du brasier car de nombreuses preuves éventuelles ont été réduites en cendres.

Ambre Lepoivre