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Société

Nice: remonté contre l'État il boudera l'hommage national aux Invalides

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Éric Maman a perdu sa mère le 14 juillet dernier à Nice. En colère contre l'État pour un dispositif de lutte antiterroriste qu'il juge "insuffisant", il n'assistera pas à l'hommage national rendu ce lundi à Paris.

Quatre jours après l'attentat de Nice, Éric Maman, 56 ans, apprend seulement que sa mère Raymonde a été fauchée par le camion sur la promenade des Anglais. Depuis, ce gérant d'un restaurant s'est arrêté quelques jours après le drame mais a vite repris. Un moyen pour lui de tourner le page et d'aller de l'avant. Il ne compte toutefois pas se rendre aux Invalides ce lundi pour rendre hommage aux 238 victimes du terrorisme en France (depuis le 7 janvier 2015).

"Je ne pourrais pas. Mais je plains toutes les personnes qui ont perdu un proche, parfois une famille entière dans l'attentat. C'est malheureux", déplore-t-il, assurant par ailleurs ne pas avoir reçu d'invitation personnelle.

"Il faut contrôler sans arrêt"

Pour le gérant, la succession d'hommages n'est pas un bon signe. En colère contre l'État, il juge le dispositif de lutte contre le terrorisme loin d'être suffisant.

"Qu'il y ait des hommages, d'accord. Mais on prend le train, il n'y a pas de contrôles. Lors des manifestations, pas de contrôles. Il faut contrôler sans arrêt", demande Éric Maman.
P. P. avec Maité Frémont et Benoit Ruiz