BFMTV
Société

Nantes : les pères divorcés manifestent pour la garde des enfants

Serge Charnay, le père qui était monté en haut d'une grue, lors de la manifestation pour les droits des pères mercredi à Nantes.

Serge Charnay, le père qui était monté en haut d'une grue, lors de la manifestation pour les droits des pères mercredi à Nantes. - -

Ils étaient environ 150, mercredi à Nantes, pour réclamer l'équité entre les deux parents dans la garde des enfants après une séparation.

Deux jours après l'action très médiatisée des "papas-grues" à Nantes, quelque 150 militants de la cause des pères manifestaient mercredi dans la même ville, dans le cadre d'une "journée d'action nationale".

Leurs revendications ? "La résidence alternée par défaut lors des séparations, en prenant des précautions liées à l'âge ou la distance géographique", a déclaré Yann Vasseur, président de l'association SVP Papa, créée en 2011 et organisatrice de la manifestation.

Des femmes venues en soutien

Dans le cortège, des femmes étaient venues épauler les pères. L'une d'elle tenait une pancarte avec l'inscription "Mamans, inversez les rôles, vous verrez, c'est moins drôle". Une autre proclamait: "50% Maman, + 50% Papa = 100% bien-être des enfants".

Les militants, qui s'étaient rassemblés devant la mairie de Nantes, ont ensuite défilé dans les rues de la ville au cri de "Equité pour les enfants".

Leur manifestation intervenait à la suite du coup d'éclat de Serge Charnay, un père privé de droit de visite après deux soustractions de son fils. Pendant plus de trois jours, l'homme est resté perché en haut d'une grue géante des anciens chantiers navals de Nantes.

72% des enfants de divorcés restent chez leur mère

Arrivés devant le palais de justice, les militants ont dessiné à la farine la silhouette d'un homme sur le sol, entouré du slogan: "un parent de trop". Et Serge Charnay, applaudi par une partie des militants, s'est allongé sur le sol.

Les militants font valoir qu'en 2010, selon des statistiques du ministère de la Justice, la résidence alternée, possibilité reconnue officiellement par la loi depuis 2002, n'est accordée que dans 20% des cas de divorce. Dans plus de 72% des cas les enfants restent chez la mère.

>> A lire aussi - Divorce : les pères sont-ils lésés ?