Mort de Jeanne Calment: comment un groupe Facebook a découvert des nouvelles preuves de son âge

Jeanne Calment est morte à l'âge de 122 ans. - JACQUES DEMARTHON / AFP
Ils n'ont pas du tout apprécié de voir remis en cause le record du monde de longévité de Jeanne Calment. Un groupe Facebook, intitulé "Contre-enquête sur l'enquête Jeanne Calment", a repris les investigations sur l'ancienne doyenne française, morte à 122 ans, après les accusations lancées par le chercheur russe Nikolay Zak, rapporte Le Journal du Dimanche.
Cet ancien étudiant en mathématiques qui s'intéresse aux supercentenaires avait publié une enquête au mois de décembre où il affirmait que Jeanne Calment était morte le 19 janvier 1934. Pour éviter de payer les droits de succession, sa fille Yvonne aurait alors pris la place de sa mère et aurait déclaré son décès à la place.
Deux lettres et une photo
Peu convaincu par cette théorie, les 1200 membres du groupe Facebook ont repris le fil de l'histoire. Grâce à la nièce de Frédéric Billot, fils d'Yvonne et petit-fils de Jeanne Calment, ils ont fini par retrouver deux lettres qui attesteraient de l'âge de Jeanne Calment.
"Quand on dit que le chagrin ne tue pas, c'est bien vrai puisque malgré ma peine, j'ai atteint 102 ans et demi sans que rien ne soit changé à tout point de vue", écrit-elle dans ce premier courrier daté du 18 avril 1977.
Une autre lettre envoyée sept ans plus tard évoque également son âge:
"Vous me dites que vous viendrez un jour […] je vous demande de m'avertir afin que je vous entende sonner, je ne suis pas venue à cet âge 109 le 21 février 1984 sans avoir de la surdité et la vue très abîmée, de là ma vilaine écriture".
Les enquêteurs en herbe ont également mis la main sur une photo transmise par la petite-fille de Paul Billot, beau-frère d'Yvonne Calment. Petite, elle passait ses vacances dans la maison de famille, près d'Arles.
Enquête en Suisse
Sur le cliché, selon les membres du groupe, on voit Jeanne Calment, âgée de 87 ans à l'époque, tandis qu'Yvonne aurait dû avoir 64 ans si elle avait pris la place de sa mère, comme l'affirme le russe Nikolay Zak.
Pour tenter de mettre définitivement fin à la polémique lancée en novembre 2018 autour de Jeanne Calment, un petit groupe s'est lancé sur les traces d'Yvonne Calment au sanatorium de Leysin, en Suisse, où elle est morte de la tuberculose en 1934. Ils attendent maintenant de recevoir des archives pour espérer faire de nouvelles découvertes.