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Société

Marseille: le carnaval dégénère, 7 personnes interpellées

Un participant au carnaval de Marseille affublé d'un masque de Jean-Claude Gaudin, le maire de la ville, pose devant une statut de ce dernier à laquelle il a été mis le feu, le 10 mars 2019

Un participant au carnaval de Marseille affublé d'un masque de Jean-Claude Gaudin, le maire de la ville, pose devant une statut de ce dernier à laquelle il a été mis le feu, le 10 mars 2019 - CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Le carnaval avait débuté dans l'après-midi et rassemblé 3400 personnes. En fin de manifestation, des affrontements ont éclaté entre les forces de l'ordre et quelque 300 manifestants. Depuis des mois, la rénovation du quartier de La Plaine, dans le centre-ville, est vivement contestée par des habitants.

Vitrines de magasins brisées, scooters et poubelles incendiés, caméras de vidéosurveillance détruites... Sept personnes ont été interpellées, dimanche soir à Marseille, à l'issue du carnaval indépendant organisé dans le quartier de La Plaine. Depuis des mois, sa rénovation est vivement contestée par certains des habitants. 

Le carnaval avait débuté dans l'après-midi et rassemblé 3400 personnes, selon la police. Il a dégénéré en fin de manifestation. Des affrontements entre les forces de l'ordre et quelque 300 manifestants ont eu lieu jusqu'à 1h00 du matin. Deux policiers ont été blessés lors des échauffourées, selon la direction départementale de la sécurité publique (DDSP). 

Réhabilitation contestée de la place Jean Jaurès

L'Arc de Triomphe de la porte d'Aix a été taguée, des bombes agricoles jetées sur les policiers et "beaucoup d'établissements bancaires" vandalisés, a ajouté la même source.

Dans l'après-midi, des personnages en carton pâte avaient été promenés dans la ville par des participants du carnaval, organisé chaque année. Ils étaient notamment à l'effigie du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. 

"D'apparence festive et créatrice, cet événement est avant tout politique et a donné lieu à un déferlement de violence sous nos fenêtres", ont dénoncé des habitants de ce quartier du centre-ville dans un communiqué. "Cela dure depuis des mois. Notre quartier est mis sous la coupe de groupe radicaux. Qu'avons-nous fait pour mériter ça? Sommes-nous destinés à vivre dans la peur?", poursuit le texte.

La réhabilitation de la place Jean Jaurés, l'une des plus grandes de Marseille, a débutée à l'automne. Elle prévoit que la place, située au coeur du quartier de La Plaine, soit transformée en une vaste zone piétonne pour un coût de 13 millions d'euros - hors taxes. Les travaux - qui ont lieu derrière d'épaisses murailles de béton érigées après que des incidents se sont produits - doivent durer jusqu'en décembre 2020.
Clémentine Piriou avec AFP