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Manifestations

Vers une manifestation contre la politique sécuritaire

Une manifestation est prévue à Paris le 4 septembre, pour protester contre la politique sécuritaire du Chef de l'Etat

Une manifestation est prévue à Paris le 4 septembre, pour protester contre la politique sécuritaire du Chef de l'Etat - -

Plus de 30 organisations, partis politiques et syndicats préparent une grande manifestation le 4 septembre à Paris contre la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy. Y serez-vous ?

Plus de 30 organisations, partis politiques et syndicats préparent une grande manifestation le 4 septembre à Paris contre la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy, a-t-on appris auprès de la Ligue des droits de l'Homme. Cette manifestation devrait être annoncée officiellement mercredi lorsque les différentes associations auront signé l'appel, a précisé mardi une porte-parole. Elle devrait avoir lieu place de la République à l'occasion du 140e anniversaire de la proclamation de la IIIe République par Gambetta, le 4 septembre 1870.

Après l'annonce de mesures contre les gens du voyage, le chef de l'Etat a menacé la semaine dernière de déchoir de la nationalité française toute personne d'origine étrangère portant atteinte à un membre des forces de l'ordre. Il a en outre établi un lien explicite entre la délinquance et l'immigration.

Le Parti socialiste a dénoncé une "dérive antirépublicaine", des juristes ou historiens se sont inquiétés de lois d'exception et une partie de la droite est restée silencieuse. Dans un éditorial, daté du 3 août, Le Monde considère que l'escalade sécuritaire et l'amalgame délinquance-immigration constitue "une faute" de la part d'un chef d'Etat.

Dénonçant "l'angélisme" de la gauche, la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy rétorque que le principe de déchéance de la nationalité existait largement jusqu'en 1998 et qu'il subsiste encore. "J'entends beaucoup de constitutionnalistes pendant l'été. Il y a aujourd'hui dans le Code civil quatre cas de déchéance de la nationalité (terrorisme, trahison...). Ça existe, donc", a déclaré mardi Luc Chatel sur RTL. Le porte-parole du gouvernement a également nié que le chef de l'Etat cherche à faire diversion après des semaines de polémiques autour de la fortune de la milliardaire Liliane Bettencourt et du ministre du Travail Eric Woerth. "Il faut remettre les choses à l'endroit, la diversion, ce n'est pas ceux qui parlent d'insécurité, qui est un sujet de préoccupation majeur des Français, c'est plutôt ceux qui essayent de faire une affaire d'Etat de l'affaire Woerth-Bettencourt", a-t-il dit.

REUTERS