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Une délégation tunisienne à Paris en réaction à un reportage de France 2

"Il n'y a pas de grosse communauté de salafistes en Tunisie, contrairement à ce que ce reportage laisse entendre" s'émeut la Fédération tunisienne de l'hôtellerie.

"Il n'y a pas de grosse communauté de salafistes en Tunisie, contrairement à ce que ce reportage laisse entendre" s'émeut la Fédération tunisienne de l'hôtellerie. - -

Des professionnels du tourisme tunisien accusent un reportage d'Envoyé Spécial diffusé jeudi de grossir la menace salafiste.

Une délégation de professionnels du tourisme tunisien est attendue mardi à Paris pour "expliquer la situation réelle en Tunisie" après un reportage de l'émission Envoyé Spécial, diffusée jeudi sur France 2 qui, selon eux, grossit la menace salafiste, a indiqué l'Office du tourisme de Tunisie à Paris.

"Les présidents de la Fédération tunisienne des agences de voyages et de tourisme (FTAV) et de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie (FTH) arrivent aujourd'hui à Paris pour présenter la situation telle qu'elle est réellement en Tunisie", a déclaré Amel Zarrouk, adjointe du directeur de l'office.

"Une conférence de presse est prévue jeudi matin, en présence également du directeur général de l'Office national de tourisme tunisien à Tunis, Habib Ammar. Il faut redire qu'il n'y a aucun problème pour les touristes en Tunisie. On a été très étonnés par ce reportage car il n'y a pas de grosse communauté de salafistes en Tunisie, contrairement à ce que ce reportage laisse entendre", a ajouté Amel Zarrouk.

"Une réalité difficile et sensible. C'est normal que cela suscite le débat" selon Capa

Sébastien Legay, le rédacteur en chef de la société Capa, qui a produit le reportage, a démenti avoir grossi la menace salafiste en Tunisie.

"Nous avons montré une réalité difficile et sensible, a-t-il déclaré. C'est normal que cela suscite le débat. On n'est pas surpris".

"Du temps de Ben Ali, il était difficile de parler de la Tunisie, de faire des reportages et d'en parler librement. Cette censure n'existe plus, puisqu'on a pu faire ce reportage, mais il est toujours délicat de parler de la Tunisie sans susciter la passion", a ajouté Sébastien Legay.

"Beaucoup de Tunisiens estiment que ce que nous avons montré est vrai", selon lui.

Les autorités tunisiennes n'ont pas ménagé leurs efforts de communication depuis le printemps arabe pour faire revenir les touristes français, qui constituent de loin la première clientèle en Tunisie.