Prix du tabac: les buralistes du Nord appellent au boycott

Les buralistes du Nord "inquiets" de la perspective d'une nouvelle hausse du prix des cigarettes en juillet, appellent mardi au "boycott illimité" des fabricants de tabac. - -
Les buralistes du Nord "inquiets" de la perspective d'une nouvelle hausse du prix des cigarettes en juillet, ont appelé mardi au "boycott illimité" des fabricants de tabac.
"Craignant une reprise des trafics en cas de hausse des prix, les 3.500 buralistes du Nord conduits par leur président Patrick Brice ont décidé de lancer un "boycott des délégués commerciaux" des fabricants de tabac, pour que ces derniers s'engagent à absorber la hausse" des taxes, prévue le 1er juillet, sans la répercuter les prix, explique la fédération dans un communiqué.
Le gouvernement, selon des informations du Figaro jeudi, pousse à une augmentation des prix des cigarettes de 40 centimes en deux temps, 20 centimes en juillet et 20 centimes en octobre.
"Prématuré de spéculer sur une éventuelle hausse"
Contacté jeudi, Matignon avait précisé que "le prix, qui n'est pas fixé par le gouvernement, est en discussion entre les professionnels du tabac et Bercy" et que "concernant le 1er octobre, il est prématuré de spéculer sur une éventuelle hausse".
Les buralistes "sont inquiets de cette hausse des prix potentielle. Et particulièrement les buralistes du Nord. Rappelons que si entre 20 et 25% du tabac - cigarettes et tabac à rouler - consommés en France sont achetés à l'étranger, 35% de ces volumes viennent de Belgique et du Luxembourg", rappelle la fédération des buralistes du Nord.
Concrètement, "cela signifie que les délégués commerciaux des groupes Philip Morris, Imperial Tobacco, Japan Tobacco International et British American Tobacco, ne peuvent plus mettre à partir de ce jour les pieds dans l'un des bureaux de tabac de la région, qui regroupe les départements de l'Aisne, des Ardennes, du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme".
"Ils ne pourront donc plus mettre en place leurs publicités, mais surtout ne pourront pas assurer le lancement de leurs nouveaux produits", a-t-on ajouté. Cette hausse de 20 centimes, si elle avait lieu ferait passer le prix des paquets les moins chers à 6,30 euros, et celui des plus vendues à 6,80 euros.