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Manifestations

NDDL: mobilisation à Nantes pour les habitants menacés d'expulsion

Des milliers de personnes et de nombreux tracteurs convergent vers Nantes pour protester contre le projet d'aéroport.

Des milliers de personnes et de nombreux tracteurs convergent vers Nantes pour protester contre le projet d'aéroport. - Jean-Sébastien Evrard - AFP

Plusieurs milliers de personnes protestent ce samedi à Nantes pour réclamer l'abandon des procédures d'expulsion de riverains de Notre-Dame-des-Landes. Une dizaine de famille est installée sur le site du projet d'aéroport.

Les manifestants anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes bloquent le périphérique nantais ce samedi. Cette "démonstration de force" vise à faire "plier" le gouvernement, quatre jours avant une audience judiciaire, lors de laquelle Aéroports du Grand Ouest (AGO), filiale du groupe Vinci et concessionnaire du futur aéroport, compte demander l'expulsion immédiate de ces habitants, assortie d'une astreinte journalière de 200 à 1.000 euros et d'une mise sous séquestre de leurs biens et cheptels s'ils n'obtempèrent pas.

Sous un ciel serein, un premier convoi, composé de quelque 200 cyclistes et d'une dizaine de tracteurs, est parti vers 9 heures du bourg de Notre-Dame-des-Landes, équipé de drapeaux et de pancartes sur lesquelles on peut lire "Non aux expulsions" ou encore "Oui aux paysans". Lors d'une prise de parole par mégaphone, les organisateurs ont appelé les participants à "bloquer le périf dans la bonne ambiance" en évitant par exemple de s'en prendre à la signalisation routière. Ils ont annoncé un ordre de dispersion à partir de 15h30.

Forte perturbation à prévoir

Ce premier convoi a récupéré plusieurs centaines d'autres manifestants sur la "Zone d'aménagement différé", la fameuse "ZAD" rebaptisée "Zone à défendre" par les opposants au projet d'aéroport, qui sont environ 200 à vivre sur place en pleine nature dans des logements de fortune. Des manifestants cagoulés ont pris place dans des remorques de tracteurs.

Quatre autres convois de tracteurs et de piétons ont prévu de converger vers le périphérique nantais puis vers le sud du grand pont de Cheviré, qui enjambe la Loire, pour un "grand banquet".

Le trafic devrait être fortement perturbé sur le périphérique mais aussi les accès à l'aéroport de Nantes-Atlantique dès le milieu de matinée. La préfecture de Loire-Atlantique, qui n'a pas interdit la manifestation, recommande de différer et limiter les déplacements et de privilégier les transports en commun.

La manifestation ne devrait pas gagner le centre-ville de Nantes, un "choix délibéré" des organisateurs. De précédents rassemblements, notamment en 2014, avaient donné lieu à des affrontements entre certains manifestants radicaux et les forces de l'ordre.

la rédaction avec AFP