Mariage gay : ces socialistes qui iront manifester dimanche

Dimanche, les opposants au mariage pour tous défileront pour tenter de faire plier le gouvernement sur le sujet. Aux côtés des représentants des religions et des élus de droite et d’extrême droite, des socialistes, militants comme élus, participeront aussi à la marche.

Des rames de TGV, 900 bus pour venir à Paris, les opposants à l’ouverture du mariage et de l’adoption aux homosexuels ont mis les moyens pour la « manif pour tous » de dimanche. Ils espèrent des centaines de milliers de personnes dans la rue et ont déjà réalisé 4,5 millions de tracts. Parmi les manifestants, on devrait voir des élus UMP (Jean-François Copé, Brice Hortefeux, Xavier Bertrand, etc.), UDI, FN (Marion Maréchal Le Pen, Gilbert Collard, ainsi que l’ex-frontiste Bruno Gollnisch), des opposants représentant certaines religions, ainsi que… quelques élus de gauche.

« Des bricolages ! »

C’est le cas de Philippe de Roux. Militant socialiste, il a fondé avec des élus et des membres du parti les "poissons roses", un courant qui représentent les chrétiens du PS. Dimanche, il ira manifester : « On ne peut pas ouvrir la porte à des bricolages qui ne seraient pas sains pour les enfants. Pour l’instant, la méthode retenue ne nous semble pas la méthode qui permette d’avancer dans le débat, d’écouter tout le monde, les personnes homosexuelles, et les autres acteurs de ce sujet crucial qu’est le mariage. Vous allez avoir des milliers de gens qui vont exprimer une opposition sur ce sujet, de droite et de gauche, c’est donc que ce n’est pas si simple que ça ».

« J’ai une éducation catholique »

Souhaitant rester anonyme, ce maire d'une petite commune de l'Allier a toutefois décidé de soutenir le mouvement : « Moi ce qui me gêne, c’est que je ne conçois pas la société de ce genre-là, tout simplement, ce n’est pas mon éducation. C’est quelque chose qui me gênerait, de marier deux personnes de même sexe. Même adhérent de gauche, je ne peux pas supporter cette situation, j’ai une éducation catholique. Effectivement, dans une petite commune et une grande ville, les choses sont vues différemment. Effectivement, chez nous, les gens s’affichent moins, parce que ça fait jaser ».

Mathias Chaillot avec Benjamin Smadja