« Manif pour tous »: semaine de mobilisation pour les opposants au mariage gay

Le projet de loi pour le mariage pour tous sera débattu à partir du 29 janvier. Les opposants veulent se mobiliser dans la rue le 13. - -
La semaine sera décisive pour le collectif « Manif pour tous ». Dimanche prochain, ils iront manifester, pour la seconde fois, contre le « mariage pour tous ». Avec plus de 100 000 personnes dans les rues de Paris lors du premier rassemblement, le 17 novembre 2012, les militants et sympathisants anti mariage homosexuel espèrent réunir beaucoup plus de monde pour dénoncer le projet de loi qui sera examiné à l'Assemblée le 29 janvier prochain.
Frigide Barjot, la créatrice du collectif (qui fédère une trentaine d’associations) espère 300 000 personnes, l’association Familles de France, se dit « certaine de dépasser les 500 000 manifestants », et au total, plus de 600 cars seraient déjà remplis et 7 rames de TGV privatisées pour venir à Paris ce dimanche. Dans le cortège, un certain nombre de politiques est aussi attendu, Jean-François Copé défilera aux côtés de ténors de l’UMP comme Christian Jacob, Xavier Bertrand ou Brice Hortefeux. Cette semaine, le mot d’ordre est l’appel à la mobilisation.
« Les tractages aux sorties de lieux de culte »
Augustin Laudet, qui coordonne plusieurs centaines de partisans du collectif Manif pour Tous, organise le tractage dans Paris, et ne laisse rien au hasard. Sa principale cible : les religions. « Nous faisons beaucoup de tractages sur les marchés, sur les sorties de lieux de culte, protestants, évangéliques, orthodoxes, musulmans, catholiques. L’enjeu, c’est de faire venir beaucoup de gens de différents horizons, donc on ne va pas faire qu’une religion. Les grands responsables religieux se sont tous prononcés en défaveur de ce projet de loi, pour nous, stratégiquement, c’est évidemment un endroit où on dira aux gens qu’il existe une manifestation pour exprimer son mécontentement ».
« 800 à 900 personnes pour tracter »
Leur principale difficulté est de mobiliser un public traditionnellement peu réceptif à l’idée de manifester. « On parle de la masse silencieuse, les gens qui ne s’expriment pas, explique Augustin Laudet. C’est vrai que ce sont des gens qui n’ont pas l’habitude de manifester, mais on essaye par notre argumentaire de bien faire prendre conscience de l’importance du sujet, et que c’est la seule façon qu’on a de se faire entendre, sinon le projet de loi passera. A Paris, 800 à 900 personnes sont mobilisables et nous aident à tracter localement ».