Le maire de Sevran Stéphane Gatignon arrête sa grève de la faim

Stéphane Gatignon, lors de sa grève de la faim - -
Stéphane Gatignon, le maire EELV de Sevran, en Seine-Saint-Denis, a annoncé ce jeudi qu'il cessait la grève de la faim qu'il a commencée vendredi pour obtenir des moyens pour les communes les plus pauvres dont la sienne. Aux termes d'un compromis passé avec le gouvernement, le budget de Sevran sera crédité, selon Stéphane Gatignon, d'une « dotation budgétaire structurelle qui reste à définir, mais qui sera aux alentours de 5 millions d'euros par an », somme qu'il réclamait.
« Un peu de bouillon, puis des soupes »
« J'ai arrêté mon mouvement de grève de la faim, a-t-il affirmé devant la tente qu'il avait installée sur une place près de l'Assemblée nationale. On est tombés d'accord sur un compromis. Il y a eu un vrai effort en faveur des dotations ciblant les villes les plus fragiles ce qui permet à Sevran d'avoir les moyens d'obtenir les prêts bancaires et d'avancer », a-t-il ajouté, amaigri et visiblement fatigué. Il y a eu une écoute. Je regrette d'en être arrivé là mais ça a été nécessaire », a poursuivi l'élu Europe Ecologie-Les Verts (EELV) avant de décrire son menu : « Aujourd'hui un peu de bouillon puis des soupes et remanger à nouveau petit à petit ».
Soutien de Manuel Valls, Cécile Duflot, Bruno Le Roux...
L'Assemblée a adopté mardi, dans le cadre des crédits 2013 pour les collectivités territoriales, un amendement du gouvernement qui augmente de 50%, en la portant de 50 à 75 millions d'euros, la dotation de développement urbain (DDU) dont bénéficient les 100 communes de plus de 5 000 habitants les plus pauvres. Plusieurs ministres comme celui de l'Intérieur, Manuel Valls, et celle du Logement, Cécile Duflot, et plusieurs dirigeants politiques comme Bruno Le Roux, président du groupe PS de l'Assemblée, et son homologue écologiste du Sénat, Vincent Placé, étaient venus rendre visite au gréviste de la faim au cours du dernier week-end. Mais le ministre de la Ville, François Lamy, avait jugé que la méthode utilisée n'était « pas la bonne ».