Grève des PV illimitée, à partir du 1er mai

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Parce qu’ils sont moins bien payés que leurs collègues de la police nationale, les policiers municipaux font la grève des PV. Pour protester, leurs syndicats les invitent à cesser toute « verbalisation par timbre-amende », à partir de ce samedi 1er mai.
« Des feuilles A4, à la place des amendes »
Frédéric Foncel, vice-président du Syndicat National des Policiers Municipaux – syndicat majoritaire de la police municipale – explique comment va se passer concrètement, cette grève des PV : « Ils vont verbaliser par des feuilles A4, des rapports de contraventions, qu’ils devront transmettre à leurs homologues de la police nationale, qui n’auront pas que ça à faire. Autant vous dire qu’il y a de grandes chances que ce soit classé sans suite… »
« On nous caillasse comme les autres ! »
Si Frédéric Foncel est persuadé que les policiers municipaux méritent le même salaire que les policiers nationaux, c’est notamment parce qu’ils sont confrontés aux mêmes risques : « Un voyou qui lance des cailloux sur un véhicule de police, vous pensez qu’il fait la différence entre des policiers municipaux et nationaux ? "On va pas le caillasser celui-là, il est moins bien payé". Ils nous caillassent comme les autres ! Dans les cités en ce moment, c’est extrêmement chaud. »
« 400 à 600 euros de moins pour le même travail »
Et à ceux qui disent que les policiers municipaux ne font pas le même travail que les policiers nationaux, Frédéric Foncel répond : « C’est totalement faux. Aujourd’hui, tous les policiers municipaux font un travail de voie publique équivalent à la gendarmerie ou à la police nationale. Flagrants délits, interpellations, maintien de l’ordre … on intervient de la même façon qu’un fonctionnaire de la police nationale. Et c’est pas notre travail, donc c’est normal qu’on demande un salaire équivalent. On nous envoie au charbon, avec des salaires qui ne sont pas adaptés – de 400 à 600 euros de moins. »