Encore des mobilisations et quelques tentatives de blocage au lendemain du mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre

Des manifestants à Nantes (Loire-Atlantique) le mercredi 10 septembre pendant le mouvement "Bloquons tout". - Sebastien Salom-Gomis / AFP
Les blocages et les actions de mobilisation continuent au lendemain du mouvement "Bloquons tout". Des appels à se rassembler ont été lancés dans plusieurs villes de France ce jeudi 11 septembre.
À Nantes, une vingtaine de personnes se sont déjà réunies très tôt ce jeudi 11 septembre place Rosa-Parks pour mettre en place un point de blocage. Toutefois, des tensions ont rapidement éclaté avec les CRS présents sur place après une tentative de contrôle d'identité. Les forces de l'ordre ont usé de leur matraque sur certains manifestants lors d'une intervention musclée, à laquelle ont assisté les journalistes de BFMTV.
La présence des CRS empêche les personnes de se rassembler et de bloquer l'axe routier. Les forces de l'ordre ont pour mot d'ordre de ne laisser aucun regroupement se former.
La gendarmerie a aussi indiqué qu'une nouvelle tentative de blocage du site Lactalis en Loire-Atlantique a eu lieu, avant d'être finalement avorté après des discussions entre les manifestants et les gendarmes.
Une manifestation est également prévue à Nantes ce samedi à partir de 14 heures.
Quelques facultés parisiennes bloquées
D'autres appels aux blocages ont été donnés notamment dans les universités et les écoles de la région parisienne. Une soixantaine d'élèves de Sciences Po Paris ont temporairement bloqué l'entrée de l'établissement de 6h30 à 8 heures environ, a constaté une journaliste de l'AFP. Selon le préfet de police Laurent Nuñez, qui s'est exprimé dans la matinée sur CNews-Europe 1, les forces de l'ordre sont intervenues sur le site pour libérer l'accès.
Des étudiants ont aussi barré les accès au campus des Grands Moulins de l'Université Paris Cité.
La reconduction du blocage à l'école Jean-Macé d'Arcueil a été actée, obligeant l'école à fermer ce jeudi. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez avait annoncé ce mercredi soir que les forces de l'ordre poursuivraient leurs missions dans la nuit de mercredi à jeudi en cas de "trouble à l'ordre public".
Des mobilisations en cours en régions
D'autres mobilisations plus petites, mais tout aussi déterminées, continuent aussi en régions. En Isère, une cinquantaine de personnes ont tenté de bloquer plusieurs points à Saint-Martin-d'Hères et à Grenoble avec trois interpellations pour entrave à la circulation, selon la préfecture.
La police a indiqué être intervenue peu avant 8 heures pour faire évacuer des locaux de la radio Ici (ex-France Bleu) Saint-Etienne une cinquantaine de manifestants qui souhaitaient s'exprimer à l'antenne. Ce groupe avait un peu plus tôt tenté d'accéder aux locaux de France 3 Loire, mais en ont été empêchés par un cordon policier.
Plus au sud, à Aix-en-Provence, 25 personnes ont mené tôt jeudi matin une opération de tractage sur le rond-point de l'Arc, avec filtrage, ce qui a ralenti mais pas bloqué l'accès à l'A8, selon une source policière.
Côté SNCF, le mouvement social s'est achevé dans sa quasi-totalité. Quelques perturbations résiduelles peuvent persister sur les lignes TER dans la matinée, comme par exemple en Lorraine et en Champagne-Ardennes.
Globalement, les regards se tournent désormais plutôt vers le 18 septembre, après l'appel à la mobilisation de l'intersyndicale. Des manifestations, des grèves, et des actions de blocages sont déjà prévues par les intersyndicales départementales.