Carquefou: les cinq cadres de la Seita ont été libérés

Employés de la Seita de Carquefou, manifestant après l'annonce de la fermeture de l'usine, le 25 avril 2014. - -
Cinq cadres du cigarettier Seita à Carquefou, près de Nantes, sont retenus par des salariés depuis mercredi après-midi. Ils ont été libérés jeudi midi: "les cadres sont libres", a dit par SMS un salarié à l'AFP.
Les cinq cadres avaient été forcés de passer la nuit dans les locaux du cigarettier. "Ca s'est bien passé. Ils ne sont pas enfermés dans une pièce. Ils ont pu aller à un moment jusqu'à la salle à café et on s'est mis à l'écart pour les laisser prendre leur café tranquilles", a déclaré Pascal Brochard, délégué du personnel (CGT).
"Ce matin, on leur a apporté des croissants et des petits pains de la boulangerie. Ils ont libre circulation dans les services. On n'est pas des méchants", a raconté Valérie Brochard, qui forme avec son époux l'un des nombreux couples salariés de l'entreprise.
"Une centaine de salariés en arrêt-maladie"
"Nous voulons que la direction nous laisse en paix et qu'elle nous indemnise pour les jours de grève depuis le début de la semaine", a déclaré Pascal Brochard, délégué du personnel CGT.
Imperial Tobacco, actionnaire de la Seita, a annoncé le 15 avril la fermeture de l'usine de Carquefou. S'en est aussitôt suivie une baisse de la production. Mais ce lundi, la direction a exigé que la production remonte à 50% par rapport à ce qu'elle était avant l'annonce. S'en est alors suivi un mouvement de grève.
"Les pressions sur les salariés se sont accrues à un point tel ces dernières semaines qu'actuellement, une centaine d'entre eux (sur 327, ndlr) sont en arrêt maladie", a dénoncé Pascal Brochard. Une situation d'autant plus difficile à vivre pour de nombreux salariés qui ont déjà vécu des fermetures de sites Seita ailleurs en France ces dix dernières années.