Manifestation de pilotes en grève, marinières sur les épaules

Les pilotes d'Air France manifestent près de l'Assemblée nationale à Paris, le 23 septembre 2014. - BFMTV
Ils ne veulent pas en l'état de Transavia. Entre deux et trois cents pilotes d'Air France en uniforme se sont rassemblés mardi en début d'après-midi près de l'Assemblée national. Portant, pour certains, sur les épaules "des marinières made in France", ils ont entamé leur neuvième jour de grève contre le projet de développement de la filiale low cost Transavia.
"Chantage permanent"
"Sauvegardons l'emploi français", proclamait une banderole. Le rassemblement était appelé par les syndicats SNPL AF Alpa, Spaf et Alter, à l'origine de la grève qui cloue au sol la moitié des avions depuis le 15 septembre.
"La grève peut s'arrêter mais si le dumping social s'arrête", a déclaré le président du SNPL Jean-Louis Barber, en accusant le PDG du groupe Air France-KLM Alexandre de Juniac de "chantage permanent".
"Le vrai débat, ce sont nos emplois"
"La méthode Juniac" consiste à "dénoncer les accords en vigueur plutôt que de négocier", a martelé le syndicaliste, pour qui "la confiance semble entamée" avec le dirigeant.
Lundi, le patron de la compagnie franco-néerlandaise avait menacé de "dénoncer" l'accord conclu avec le SNPL à la création de Transavia France pour limiter la flotte de la low cost et encadrer le détachement des pilotes volontaires d'Air France (avec l'octroi de primes).
"La direction veut nous réduire au silence sur de faux débats. Le vrai débat, ce sont nos emplois", a dit Jean-Louis Barber, souhaitant aussi rencontrer le Premier ministre Manuel Valls, qui a appelé à la fin de la grève mardi.