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Société

Macron porte plainte contre une étudiante pour harcèlement 

Emmanuel Macron en visite sur le campus OVH, le 15 février 2016.

Emmanuel Macron en visite sur le campus OVH, le 15 février 2016. - Philippe Huguen - AFP

Le ministre de l'Economie recevait des dizaines de messages d'amour et de photos coquines. L'admiratrice secrète a été arrêtée après un dépôt de plainte d'Emmanuel Macron.

La police a pris très au sérieux le cyber-harcèlement dont était victime Emmanuel Macron. Depuis plusieurs mois, une étudiante gabonaise de 29 ans, vivant à Montpellier, déclarait régulièrement sa flamme au ministre de l'Economie. 

Selon Midi Libre qui révèle l'affaire, les envois de mails ont commencé en septembre, sans qu'Emmanuel Macron ne s'en aperçoive tout de suite. Mais la répétition des messages a attiré l'attention de leur destinataire. Tirades amoureuses, déclarations passionnées mais aussi photos dénudées, tout est fait pour attirer l'attention du ministre.

Des mails enflammés

Les messages se multiplient à un tel rythme qu'Emmanuel Macron décide de déposer plainte le 16 février dernier.

L'affaire, sensible au vu de la position d'Emmanuel Macron, est confiée à la police judiciaire qui remonte rapidement la trace de la harceleuse. Rapidement, le SRPJ opère une perquisition à son domicile où sont saisis son ordinateur et son téléphone portable, et place l'étudiante en garde à vue pour "messages réitérés malveillants en vue de troubler la tranquillité d'autrui".

Pas de dangerosité particulière

Selon les premiers éléments de l'enquête de personnalité menée sur l'étudiante, la police estime qu'elle "ne présente aucune dangerosité particulière". Pour autant, ces sources policières ne jugent pas la procédure disproportionnée. "On ne peut tolérer qu'une personnalité publique soit harcelée par des messages électroniques, fussent-ils d'amour" ont indiqué les enquêteurs à Midi Libre.

En attendant de connaître les sanctions judiciaires dont elle écopera, l'étudiante a dû justifier ses actes durant toute la journée de jeudi. Elle devra également subir une expertise psychiatrique avant d'être présentée à un juge. En vertu de la loi d'août 2014 relative au cyber-harcèlement, elle encourt jusqu'à un an de réclusion et 15.000 euros d'amende.

Paul Aveline