Lycées: et si les élèves commençaient une heure plus tard?

"Pourquoi pas." Invité ce dimanche du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a répondu favorablement à Valérie Pécresse. La Présidente du conseil régional d'Île-de-France estimait en effet que retarder l'heure d'arrivée des 500.000 lycéens franciliens pourrait être bénéfique pour la santé et l'apprentissage de ces derniers.
"Je suis très ouvert aux expérimentations (...) Lorsqu'il y a une proposition comme cela, il faut l'écouter" a rétorqué l'actuel locataire de l'Hôtel de Rochechouart.
Permettre un sommeil de meilleure qualité
L'idée est donc lancée, et les bienfaits seraient réels souligne Claire Leconte, professeure en psychologie de l'enfant interrogée par BFMTV. "Cela permettrait de ne pas voir leur sommeil amputé du dernier cycle de nuit qui est un cycle important, c’est celui qui nous permet de bien apprendre, de bien mémoriser."
"Cela leur permettrait aussi de prendre un petit déjeuner, ce que bien souvent ils n’ont pas le temps de faire" ajoute-t-elle.
Toutefois, cette heure de sommeil supplémentaire pourrait être la porte d'entrée à de nouveaux agissements néfastes souligne de son côté Samuel Lepastier, psychiatre interrogé sur les ondes de RMC.
"Le risque c'est qu'en décalant d'1h les cours, les lycéens dorment 1h plus tard" explique-t-il. "Les lycéens ont envie de se coucher tard comme les adultes" ajoute ce dernier, soulignant les dangers du smartphone "qui perturbe le sommeil."
"Sujet à revoir dans la globalité"
Du côté des lycéens, les premiers concernés par cette possible expérimentation, l'idée est fraîchement accueillie. Pour Louis Boyard su syndicat UNL, l'idée st satisfaisante mais ne doit être qu'un début.
"C’est pas parce qu’on commence les cours à 9h que les journées vont être déchargées. On va commencer à 9h et finir à 19h, c’est vraiment un sujet à revoir dans la globalité et pas juste faire quelques mesurettes d’emploi du temps" assure-t-il.
De plus, il estime qu'on "va se moquer des lycéens parce qu’ils sont jeunes, et le jeune ne veut pas travailler." Un jugement hâtif et surtout injuste car pour ce dernier, il s'agit ici d'un "véritable enjeu de santé."