Lubrizol: la direction de l'environnement favorable à une réouverture partielle

Incendie de l'usine Lubrizol à Rouen le 26 septembre 2019 - Lou BENOIST / AFP
Plus de deux mois après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, qui avait provoqué un inquiétant nuage noir de cendres au-dessus de la Normandie, la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) de la région s'est dite favorable favorable à une réouverture partielle, a annoncé mercredi le préfet de Normandie, qui ne s'est pas encore prononcé.
"J'ai obtenu hier (mardi, ndlr) l'arrêté final favorable de la Dreal. Cet arrêté a été envoyé aux membres du Coderst (Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques) qui se réunira le 10 décembre prochain et émettra un avis", a déclaré le préfet Pierre-André Durand, lors d'une conférence de presse à Rouen.
L'avis du Coderst est consultatif mais "vu la sensibilité du sujet (...) je suivrai l'avis du Coderst", a indiqué le préfet.
"Deux petites unités" concernées
C'est "un dossier jugé (...) techniquement sérieux et crédible. C'est la première étape. La deuxième sera celle de l'avis du Coderst. S'il est négatif, les choses en resteront là. S'il est positif, je pourrai prendre l'arrêté d'ouverture partielle", a ajouté le préfet.
"Il s'agit d'une réouverture sur deux petites unités de mélange qui ne nécessite pas le maintien de produits chimiques", a précisé M. Durand, dans une zone qui n'a pas été touchée par l'incendie de ce site Seveso seuil haut le 26 septembre.
La réouverture partielle proposée passe par une "profonde modification dans la gestion de l'approvisionnement et des sorties pour drastiquement diminuer les stocks", pour que les "modalités de stockage soient bien différentes et que les produits ne soient pas concentrés au même endroit", a précisé le nouveau directeur de l'environnement Olivier Morzelle, en poste "depuis trois jours" selon le préfet.
Concernant la réouverture totale envisagée par Lubrizol, qui n'en pas encore fait la demande officielle, il faudra "plusieurs semaines, voire plusieurs mois", avant qu'elle ne se concrétise, a ajouté le préfet.