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Logement

La "Jungle" de Calais est désormais quasiment déserte 

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Depuis ce lundi, un total de 5.596 personnes ont été évacuées de la "Jungle" de Calais, ont annoncé ce mercredi les ministères de l'Intérieur et du Logement.

5.596 personnes ont déjà été évacuées de la "Jungle" de Calais depuis lundi, ont annoncé mercredi les ministères de l'Intérieur et du Logement dans un communiqué à l'AFP. "C'est vraiment aujourd'hui la fin de la Jungle", "il n'y a plus personne sur le camp", a répété mercredi soir à l'AFP la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio. "Notre mission est remplie (et) une page se tourne" pour ces migrants qui "vont pouvoir commencer une nouvelle vie" en France, avait-elle dit quelques heures plus tôt.

En trois jours, 5.600 migrants (Soudanais, Afghans et Erythréens surtout) ont été "mis à l'abri", selon la formule du gouvernement qui se refuse à employer le terme d'évacuation. C'est un peu moins que le nombre de personnes recensées sur le camp mentionné ces derniers jours encore par l'Etat (6.400).

Peu avant 20h, le site était quasiment désert et seuls quelques migrants erraient dans le campement, qui n'était pas bouclé par les forces de l'ordre, tant il est vaste (une dizaine d'hectares). L'Etat compte sur le déblaiement massif de la "Jungle" dès jeudi pour dissuader toute tentative de continuer à y séjourner.

Des mineurs quittent les lieux en bus

En revanche, juste au bord de la "Jungle", le Centre d'accueil provisoire (CAP), qui contient 1.500 places dans des conteneurs et n'héberge plus que des mineurs, affiche complet. Si bien que certains risquent de dormir dehors mercredi soir, ont mis en garde les associations. "C'est possible et je le regrette", a dit Pierre Henry, le directeur général de France Terre d'asile (FTDA).

Alors que certains mineurs doivent rejoindre la Grande-Bretagne au plus vite d'autres ont ce soir finalement quitté Calais pour la Meurthe-et-Moselle à bord d'un bus.

Le gouvernement veut faire place nette rapidement. "Des moyens plus importants" vont être déployés par l'entreprise chargée de déblayer le site, "avec l'objectif de "détruire les habitats à l'abandon", a dit la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio.

la rédaction avec AFP