Limoges: les élues d'opposition dénoncent des propos "sexistes" du maire à leur égard

Ville de Limoge - Wikipédia
Les femmes élues de l'opposition municipale de Limoges ont publiquement exprimé mercredi leur "ras-le-bol", face à des propos "systématiquement sexués et sexistes" tenus à leur encontre par le maire de la ville, Emile-Roger Lombertie (Les Républicains), et certains membres de son équipe.
"Malgré nos divergences politiques nous sommes toutes ici d'accord sur le fait qu'il faut lancer une +alerte+ sur ce qui se passe dans cette ville", a résumé Marie-Paule Barruche, élue du groupe socialiste, au cours d'une conférence de presse rassemblant l'ensemble des élues d'opposition à l'exception du Front national.
"Manifestement, les concepts de femme et opposition ne marchent pas ensemble pour le maire, qui oppose systématiquement à nos demandes railleries, moqueries et attaques personnelles", renchérit Danièle Soury (Front de Gauche), qui souligne que le maire l'appelle "Monsieur" depuis deux ans. "Nous posons des questions politiques et nous attendons des réponses politiques, argument contre argument", insiste Marie-Anne Robert-Kerbrat, élue de Cap 21.
En lieu et place, "le maire et ses colistiers répondent au niveau de la ceinture", s'insurge-t-elle. Interrogé sur la nature sexiste des propos qui lui sont reprochés, Emile-Roger Lombertie, a répondu: "Je n'ai pas l'impression mais je vais re-visionner les images." "Le problème des hommes et des femmes politiques, c'est que se sont des personnes politiques", ajoute le maire de Limoges.
Les élues d'opposition, elles, disent ne plus supporter "les attaques personnelles, intimes, sexuées voire sexistes" que leur opposent le premier magistrat, exemples à l'appui. "Lorsque j'ai posé une question sur la baisse des subventions aux clubs sportifs, le maire a sous-entendu que je rendrais visite à des joueurs dans les vestiaires", se souvient Sandrine Rotzler (groupe PS).