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Les syndicats se mettent en ordre de bataille sur les retraites

Lors d'une manifestation pour la défense du système de retraites, à Paris. Les syndicats préparent une journée d'action le 7 septembre contre la réforme des retraites. /Photo prise le 24 février 2010/REUTERS/Gonzalo Fuentes

Lors d'une manifestation pour la défense du système de retraites, à Paris. Les syndicats préparent une journée d'action le 7 septembre contre la réforme des retraites. /Photo prise le 24 février 2010/REUTERS/Gonzalo Fuentes - -

PARIS (Reuters) - Les syndicats français préparent ce lundi la journée d'action du 7 septembre contre la réforme des retraites qui doit relancer...

PARIS (Reuters) - Les syndicats français préparent ce lundi la journée d'action du 7 septembre contre la réforme des retraites qui doit relancer leur bras de fer avec un pouvoir exécutif fragilisé par la mauvaise conjoncture économique et les déboires du ministre du Travail, Eric Woerth.

Des responsables CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, FSU, Unsa et Solidaires se réunissent au siège de la FSU, premier syndicat de fonctionnaires, où ils tiendront un point de presse à 17h30.

Des grèves sont annoncées dans les transports le 7 septembre, jour du début de l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi sur la réforme des retraites, dont le gouvernement exclut de modifier les principales mesures.

Le texte vise à juguler les déficits croissants des régimes de retraite pour parvenir à l'équilibre financier en 2018, en relevant notamment de 60 à 62 ans progressivement l'âge légal de départ en retraite.

Syndicats et opposition de gauche dénoncent ce projet qui aggravera selon eux les inégalités et fera peser l'essentiel de l'effort sur les salariés, sans résoudre le problème des déficits à long terme.

Selon les syndicats, deux millions de personnes avaient manifesté contre cette réforme le 24 juin, le ministère de l'Intérieur faisant pour sa part état de quelque 800.000 manifestants.

Pressées de redresser les comptes publics, dont la situation s'est considérablement dégradée sous l'effet de la crise économique, les autorités françaises ont choisi de réformer les régimes de retraites avant la date initialement prévue.

Le président Nicolas Sarkozy, dont la cote de popularité reste faible, veut faire de cette loi un symbole de sa capacité à réformer le pays à moins de deux ans des élections présidentielle et législatives de 2012.

Il a pour l'heure annoncé que des modifications pourraient avoir lieu sur des volets périphériques de la réforme comme les métiers pénibles, les carrières longues et les polypensionnés.

Outre l'hostilité des syndicats, le chef de l'Etat doit compter avec les difficultés politiques nées des soupçons de conflit d'intérêt pesant sur Eric Woerth, qui est chargé de la réforme.

Partie d'un dossier d'abus de faiblesse envers l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt, visant le photographe François-Henri Banier, l'affaire a débordé sur des faits d'évasion fiscale et d'éventuels versements illégaux à l'UMP, parti dont Eric Woerth était trésorier lorsqu'il était ministre du Budget.

Niant toute irrégularité, ce dernier a exclu de démissionner et a reçu le soutien appuyé de Nicolas Sarkozy et des ténors de la majorité.

Jean-Baptiste Vey, édité par Gilles Trequesser