Les syndicats parlent d'une forte mobilisation

Manifestants à Nice. Selon les dirigeants syndicaux, la journée de grèves et de manifestations de ce jeudi contre la réforme des retraites en France est de même ampleur voire supérieure à celle du 7 septembre. /Photo prise le 23 septembre 2010/REUTERS/Eri - -
PARIS (Reuters) - La journée de grèves et de manifestations de ce jeudi contre la réforme des retraites en France est de même ampleur voire supérieure à celle du 7 septembre, ont déclaré les dirigeants syndicaux.
"Aujourd'hui, on a plus de manifestants que les dernières fois", a déclaré François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, au départ du cortège parisien.
Lors de la précédente journée d'action du 7 septembre, les syndicats avaient fait état de 2,7 millions de manifestants pour toute la France et la police de 1,1 million.
Bernard Thibault, le dirigeant de la CGT, a estimé pour sa part que la mobilisation était "dans les mêmes proportions" que celle du début du mois.
"La mobilisation est au rendez-vous, dans les mêmes proportions que le début du mois de septembre. La mobilisation est présente", a-t-il dit.
Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, avait auparavant évoqué une mobilisation au moins égale sur la base des chiffres d'une dizaine de départements.
"Dans une dizaine de département, ou c'est du même niveau, ou c'est plus fort. Si ça continue comme ça, ça veut dire que c'est au moins du même niveau que le 7 septembre", a-t-il estimé.
"Si le gouvernement ne bouge pas, y compris après cette journée, il y aura des suites (...), ça veut dire monter d'un cran. Si l'on veut gagner, il faut le rapport de forces", a-t-il ajouté.
Si Nicolas Sarkozy "ne change pas d'opinion et reste sur une position intransigeante, notre devoir et notre responsabilité d'organisation syndicale c'est d'envisager naturellement d'autres initiatives", a dit de son côté Bernard Thibault.
La réforme, qui prévoit notamment de reporter de 60 à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite, a été votée par les députés le 15 septembre. Elle doit être examinée par le Sénat à partir du 5 octobre.
Grégory Blachier, édité par Gérard Bon