Les Françaises délaissent les maternités privées

Il y a 40 ans en France, le secteur public accueillait la moitié des naissances. Aujourd'hui, deux enfants sur trois viennent au monde dans ces établissements. Les maternités privées en paient le prix fort puisque seulement une mère sur trois décide de s'y rendre.
Ce choix s'explique en partie par les rénovations de structures qu'ont subi les hôpitaux publics. Proposant de nombreux services moins coûteux, ils attirent de plus en plus de Françaises.
Les maternités publiques plus compétitives
L'Hôpital public a subi une rénovation efficace de ses structures grâce au Plan Hôpital de 2007 et 2012. Jean-Loup Durousset, le directeur de la deuxième clinique privée de France, en est pleinement conscient: "Ils l'ont fait avec qualité, alors aujourd'hui les établissements publics ont rattrapé leur retard".
Dans le secteur privé, le nombre de gynécologues disponibles est en baisse. En effet, l'an dernier, 2200 gynécologues exerçaient en secteur privé ou mixte. C'est 30% de moins qu'il y a sept ans. Le docteur Emmanuel Bolzinger se confie sur la difficulté du métier: "Ce sont des métiers à haute contrainte avec des charges en terme d'assurance professionnelle qui deviennent maintenant difficilement soutenables". De plus, les gynécologues-obstétriciens laissent à charge de leurs patients les dépassements d'honoraires. Ce sont ces quelques contraintes qui poussent les mères à préférer les maternités publiques. Or, elles ne sont pas toutes de cet avis.
Un secteur privé toujours fréquenté
Elodie, jeune maman de Mylann, a accouché au sein de la maternité privée Natecia à Lyon (Rhône).
"Ici, on a peut-être des chambres un peu plus grandes, un peu plus de services au niveau des peignoirs, de l'alimentation qui est peut-être un peu plus variée".
Son choix a été effectué en fonction de sa gynécologue, solution de facilité et de confort. En effet, c'est le lieu où elle exerce.
Le nombre de maternités privées est passé de 234 à 150 entre 2003 et 2014, rapporte dans Le Figaro Marie-France Gaucher, membre du bureau de la FHP-MCO (Médecine-chirurgie-obstétrique).