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Société

Les ados français au top pour résoudre des problèmes concrets

Et si d'autres méthodes permettaient de mieux intégrer les mathématiques?

Et si d'autres méthodes permettaient de mieux intégrer les mathématiques? - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Meilleurs en problèmes concrets qu'en mathématiques, telle est la conclusion d'une étude qui pourrait bien influencer la manière d'enseigner en France.

Etablir le plan de table d'une fête, où certains invités se côtoient, d'autres pas, optimiser les réglages d'un lecteur MP3, acheter sur un distributeur des billets de train au meilleur prix... La capacité des adolescents de 15 ans à résoudre des problèmes concrets de la vie quotidienne apparaît en France supérieure à la moyenne de l'OCDE, selon une étude dévoilée mardi.

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a évalué la capacité d'adolescents de 15 ans à résoudre des problèmes "que l'on rencontre presque tous les jours au 21e siècle".

Avec 511 points, les Français se situent au-dessus de la moyenne de l'OCDE (500 points) et "obtiennent de meilleurs résultats en résolution de problèmes qu'en mathématiques".

Une fois n'est pas coutume, leurs résultats en résolution de problèmes "semblent moins liés à leur milieu socio-économique que dans d'autres pays". En décembre, le principal volet de Pisa avait souligné au contraire qu'en France les résultats dans les disciplines traditionnelles comme les maths étaient plus influencés qu'ailleurs par l'origine socio-économique.

L'Asie au-dessus de la moyenne

C'est en Asie - Singapour, Corée, Japon, Macao, Hong Kong, Shanghai, avec des scores de 562 à 536 points - que les élèves se débrouillent le mieux, parmi 44 pays ou économies membres de l'OCDE ou partenaires.

"Ne pas être sur papier mais sur ordinateur motive beaucoup plus les élèves", estime Sophie Vayssettes, spécialiste de l'éducation française à l'OCDE, évoquant "un effet anxiogène beaucoup moins important" permettant aux lycéens français "d'être plus à l'aise, par rapport aux mathématiques où il y a une telle pression". En résolution de problèmes, "ils peuvent tâtonner, s'adapter". Vu ces résultats, "il serait intéressant d'appliquer la manière dont les élèves interagissent à la résolution de problèmes à d'autres matières, comme les mathématiques, partir du concret et aller vers l'abstrait".

Parité en France

Les garçons se débrouillent mieux que les filles dans 23 pays ou économies. En France, leurs résultats sont équivalents, mais il y a plus de garçons parmi les élèves très performants.

L'Hexagone affiche 12% d'élèves très performants et 16% d'élèves en difficulté, contre respectivement 11% et 21% en moyenne dans les pays de l'OCDE.

Le premier groupe - un lycéen sur 8 - est capable "d'explorer systématiquement une situation de problème complexe, d'élaborer des solutions à plusieurs étapes qui tiennent compte de toutes les contraintes données dans le problème, et d'adapter sa stratégie en fonction des informations qu'il reçoit en retour". Mais un lycéen français sur six peut uniquement résoudre des problèmes très simples, comme meubler une pièce à moindre coût en piochant dans un catalogue.

A. D. avec AFP