Le siège de la CFDT de Bordeaux incendié

Le siège à Paris, du syndicat, qui s'est prononcé en faveur de la loi Travail, a été vandalisé la semaine dernière.

INFO BFMTV. Le siège de la CFDT de Bordeaux a été incendié dans la nuit de mercredi à jeudi vers deux heures du matin. Le ou les auteurs ont mis le feu à des containers poubelles devant les portes d'entrée des locaux du syndicat. Deux pièces et la porte d'entrée ont été dégradées.

Il s'agit d'un incendie assez mineur", a tenté de minimiser la préfecture de Grironde. La CFDT a annoncé, dans un communiqué, avoir porté plainte et déplore "des dégâts matériels considérables". Une enquête a été ouverte et la police judiciaire a été saisie. Les investigations devront déterminer si cet acte criminel est lié au conflit national sur le projet de loi travail ou bien à la grève des éboueurs et agents de propreté en cours dans l'agglomération bordelaise depuis le 20 juin. 

"Les actes de violence dont les militants, les salariés et les locaux de l’organisation sont la cible depuis plusieurs semaines sont intolérables et inacceptables, a écrit le syndicat. La CFDT est très inquiète de cette escalade de la violence. Après l’incendie de cette nuit, un pas supplémentaire a été franchi."

D'autres locaux incendiés

Le Premier ministre a rapidement condamné cet incendie. "Engin incendiaire contre le siège de la CFDT à Bordeaux : insupportables attaques contre les acteurs du dialogue social et de la démocratie", a dénoncé sur Twitter le chef du gouvernement. De son côté, Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur a exprimé son "indignation". La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a elle apporté "tout" son "soutien aux militants".

Pour la secrétaire générale de la CFDT en Gironde, il ne fait aucun doute que l'incendie est d'origine criminelle. "Il y a une menace qui est inscrite: incendie - partie 1", détaille-t-elle. "Au-delà de l’incendie criminel que l’on ne comprend pas, c’est une atteinte à la CFDT mais aussi plus globalement au syndicalisme et à la démocratie", poursuit la responsable syndicale", dénonce-t-elle. Pour Monique Lefebvre, le dialogue doit être réinstauré en France.

Avant cet incendie, la CFDT, syndicat qui soutient la loi Travail, a déjà été touchée par des dégradations. A Paris, son siège a été vandalisé le 23 juin dernier, après une manifestation contre la loi Travail. Mais ce n'est pas le seul syndicat à avoir été la cible de violences. Les locaux parisiens de la CGT ont été dégradés dans la nuit de vendredi à samedi dernier. 

la rédaction