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Société

Le sénateur LR Jean-François Mayet désigné "macho de l'année"

Les Chiennes de garde défilent le 7 mars 2009, à la veille de la Journée des droits des Femmes.

Les Chiennes de garde défilent le 7 mars 2009, à la veille de la Journée des droits des Femmes. - Les Chiennes de Garde

Le sénateur de l'Indre Jean-François Mayet a été désigné samedi "macho de l'année" par l'association les Chiennes de garde, pour avoir affirmé que les femmes "sont quand même là pour faire des enfants".

Les femmes "sont quand même là pour faire des enfants". Cette phrase prononcée en 2015 a valu au sénateur "Les Républicains" Jean-François Mayet d'être désigné samedi "macho de l'année" par l'association féministe les Chiennes de garde.

En 2015, le sénateur de l'Indre avait estimé que l'une des causes de la désertification médicale en France est "la féminisation, puisque 75% des nouveaux diplômés sont des femmes. Or nonobstant l'égalité, elles sont quand même là pour faire des enfants".

Tout au long de l'année, les Chiennes de garde ont répertorié des déclarations publiques machistes. Elles en ont soumis onze aux membres de l'association, qui ont voté sans connaître le nom des auteurs. Le classement final a été révélé lors du festival "Les Aliennes" qui se tient ce week-end dans le XXème arrondissement de Paris.

Un tweet et un "prix du déshonneur"

Le militant écologiste Stéphane Lhomme arrive deuxième, pour un tweet au sujet de l'ex-députée écologiste Barbara Pompili, nommée secrétaire d'État chargée de la biodiversité dans le remaniement de février:

"La fausse écolo mais vraie notable #barbarapompili vole au secours de l'aviateur familial #manuelvalls: une place de ministre pour une pipe?".

Un "prix macho du déshonneur" est décerné au député LR Jacques Myard, pour des propos tenus en deux occasions distinctes: "je ne serre pas la main aux connes, ça pourrait les instruire", avait-il lancé à des militantes du groupe féministe La Barbe. Et s'adressant à une journaliste: "Ah ce portrait que vous avez fait de moi, j'en jouis encore! Ça vous choque que je parle d'orgasme?".

H. M. avec AFP