Le lourd travail des pompiers après la fin des incendies

Quand les incendies sont terminés, les pompiers restent sur le qui-vive pour éviter tout nouveau départ de feu. - BFMTV
Dans les deux départements les plus touchés, le Var et les Bouches-du-Rhône, la situation s'améliore doucement ce jeudi.
À Bormes-les-Mimosas, dans le Var, le feu est fixé, autrement dit il ne progresse plus, et les 12.000 personnes évacuées ont pu regagner leur domicile ou leur lieu de villégiature. Mais un travail de longue haleine ne fait que commencer pour les sapeurs-pompiers. Ils doivent désormais arpenter les 1.500 hectares de forêt carbonisés et noyer les dernières fumerolles à l'aide de canons à eau, afin d'empêcher toute reprise de feu.
"Le feu vient d’être maîtrisé, mais avec du vent, ça pourrait repartir à tout moment" , explique à BFMTV Romain Minin, l'un des sapeurs-pompiers volontaires mobilisés. "Ils annoncent de nouveau du mistral, on est à l'abri de rien", rappelle-t-il.
Ce travail, qui pourra prendre plusieurs jours, est la phase la "plus ingrate" pour les combattants du feu, selon Frédéric Marchi-Leccia, le directeur adjoint du service d'incendie et de secours du Var.
"Il s'agit maintenant de faire la totalité du tour du feu en éteignant toutes les fumerolles et les dernières braises qui subsistent et qui pourraient, en fonction des conditions météorologiques, notamment la reprise du vent et de la chaleur, généré un nouveau sinistre", poursuit-il sur notre antenne.
Si certains pompiers tirent au canon à eau depuis des camions permettant de projeter jusqu'à 500 litres d'eau par minute, la plupart travaillent à pied. "Le concours des avions est complètement inutile", souligne Frédéric Marchi-Leccia.
Depuis le début de la semaine, ce sont plus 6000 femmes et hommes qui lutté, dans des conditions de travail éprouvantes, contre les différents feux qui ont ravagé près de 7000 hectares de végétation dans le Sud de la France.