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"Le livre de leur vie": le métier de "biographe hospitalier" pour les patients en fin de vie reconnu par l'Assemblée

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Le métier de biographe hospitalier des écrivains qui viennent recueillir les derniers mots des patients, a récemment été reconnu par l'Assemblée nationale, en parallèle du vote en faveur du "droit à l'aide à mourir".

Il en existe seulement une trentaine en France: les biographes hospitaliers. Leur fonction? Recueillir les mémoires des personnes en fin de vie. Ce métier, né à l'hôpital de Chartres il y a une vingtaine d'années, a été reconnu mercredi 27 mai par l'Assemblée nationale lors du vote en faveur du "droit à l'aide à mourir".

Une proposition de loi votée par 305 députés contre 199, et mise en chantier en 2022 par le président de la République. Pour l'occasion, BFMTV a rencontré Valéria Milewski, biographe hospitalière au CH de Chartres depuis 18 ans.

Pour la biographe, ce travail consiste à "proposer à des individus hospitalisés de se raconter et recevoir eux-mêmes, où à un proche qu'ils auront désigné, le livre de leur vie". Les patients malades pourront également recevoir une prescription pour rencontrer un biographe.

Vers une expansion du métier

"Le livre va rester, ça va être le livre de monsieur X, ou madame X qui, à la fin de sa vie, va avoir envie de relire les choses, de relire ce qu'elle aura envie et de transmettre ce qu'elle voudra", explique de son côté Frédéric Duriez, professeur en oncologie au CHU de Chartres.

Aujourd'hui, la France a encore peu de biographes hospitaliers, mais le métier pourrait intéresser davantage de personnes suite à sa reconnaissance.

La loi votée en faveur du "droit à l'aide à mourir", légalise aussi le suicide assisté, et de manière exceptionnelle l'euthanasie, sans pour autant que ces mots jugés connotés négativement ne figurent dans le texte.

De manière générale, cette loi vise à "autoriser et à accompagner" un malade qui le souhaite à s'administrer une substance létale, ou à se la faire administrer s'il n'est "pas en mesure physiquement d'y procéder".

Elle définit cinq critères cumulatifs, dont le fait d'être atteint "d'une affection grave et incurable" qui "engage le pronostic vital, en phase avancée" ou "terminale", et présentant "une souffrance physique ou psychologique constante".

Tom Chabot avec Ilyana Hamiti